19 avril 2018

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

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©(Photo gracieuseté - Jean Chevrette)

« La reconnaissance au travail influence directement le recrutement. Aujourd'hui, on gère les urgences et on oublie l'essentiel, ceux qui bâtissent notre organisation », a-t-elle déclaré en début de conférence.

Elle a aussi souligné que de nos jours, les employés viennent chercher autre chose que de l'argent.

« Des 65 incitatifs au travail, le premier est l'éloge de la part du patron. »

Selon Julie Lemaire, la performance d'un employé qui se sent reconnu augmente de 30 à 40 % et sa productivité de 25 %.

« La reconnaissance qui fonctionne le mieux est celle qui est spontanée et continue. En matière de reconnaissance, nos faillites viennent de l'imagination. »

Pour ceux qui manquent parfois de créativité, elle a offert plusieurs idées simples, inusitées, originales et bien souvent gratuites pour témoigner de son appréciation envers ses employés et collègues, que ce soit une tasse personnalisée, une place de stationnement VIP, un congé de tâches ennuyeuses, un vendredi qui finit tôt, une chanson pour dire merci, ou une chaîne de remerciements, « utilisez vos talents! ».

« Ce doit être personnel et singulier. On veut tous se sentir unique, plus c'est personnalisé, plus ça a de l'impact. »

De là l'importance de connaître ses employés et de savoir ce qui compte pour chacun d'eux.

« Deux erreurs à éviter, c'est de faire ce qui nous arrange et de donner ce que nous on aimerait recevoir. Pour marquer des points, il faut connaître la personne. »

Il faut aussi varier la reconnaissance. « On reconnaît souvent la même chose, la performance, mais il y a aussi le dévouement, l'entraide, l'engagement personnel et la créativité. Ce qui motive aujourd'hui n'est pas nécessairement non plus ce qui va motiver demain. »

Julie Lemaire a affirmé que les formes de reconnaissance les plus appréciées sont celles qui sont les plus simples et les moins coûteuses. 

Elle a invité les employeurs à partager la responsabilité et à impliquer tous les employés. « Il faut créer une culture qui valorise la reconnaissance. »

« Et si vous trouvez que vous n'avez pas le temps pour reconnaître vos employés, vous devrez prendre le temps de les remplacer, parce que le manque de reconnaissance est la première raison pour quitter son emploi. »

Julie Lemaire encourage les employeurs à être des délateurs de talents plutôt que des détecteurs de fautes. « Et surtout, n'oubliez pas les employés qui sont plus discrets. »