Penser à sa retraite, avec ou sans relève

©(Photo TC Media - Élise Brouillette)

FINANCES. Pour Réjean Beauséjour et Karine Parisé, de l'entreprise Signé Beauséjour, l'accompagnement d'un planificateur financier aide tout simplement à prévoir l'impossible.

En cette période de REER, l'équipe de TC Media Lanaudière, en collaboration avec Desjardins, présente le profil d'un couple d'entrepreneurs qui a pris ses finances en main afin de s'assurer une bonne retraite.

Réjean Beauséjour et Karine Parisé assurent depuis 2002 la relève d'une entreprise agricole familiale fondée en 1975 à Saint-Liguori.

Au niveau financier, ils jonglent autant avec l'expansion, les investissements et les rendements que leurs projets de retraite.

Ils ont ainsi fait appel à la Caisse Desjardins de Kildare et sont accompagnés de Félix-Antoine Trépanier Couture, planificateur financier, ainsi que de Jean-Luc Petit, du Centre financier aux entreprises.

Au cours des dix dernières années, le couple a réalisé des investissements majeurs.

Aujourd'hui, en plus de cultiver 150 acres de gazon, l'entreprise opère un centre de distribution horticole, une cour à vrac et distribue des produits de béton.

Le couple d'agriculteurs souligne que leur planificateur financier leur a été d'une grande aide pour mettre en place toute la structure de leur entreprise.

Réjean Beauséjour explique que le conseiller aide l'entrepreneur agricole à prendre conscience des structures de financement qui sont les plus avantageuses pour lui.

« Quand on veut rénover ou acheter une terre, il faut être capable de libérer de la liquidité rapidement. Par exemple, notre marge préautorisée nous permet d'agir vite. »

« Ça nous permet de bouger et de ne pas perdre d'occasion. Ça nous rend concurrentiel », ajoute Karine Parisé.

« Tout l'impôt qu'on sauve nous permet d'être plus rentable et compétitif. La marge bénéficiaire n'est pas énorme, alors toute l'économie que le professionnel t'aide à faire peut faire la différence », poursuit Réjean Beauséjour.

« Nous sommes maintenant rendus à la prochaine étape, les structures sont là, il s'agit de protéger le capital qu'on a acquis », exprime-t-il.

Avoir plusieurs stratégies de retraite

Lorsque l'on est propriétaires d'une entreprise agricole, les stratégies de retraite reposent sur un élément crucial, la relève.

« Si les enfants prennent les rennes, ils vont aussi profiter de tout ce qu'on a fait », commente le couple. « Sans leur donner la terre, on ne veut pas leur vendre trop cher, on veut que ça reste dans le patrimoine familial, mais aussi avoir un retour sur nos propres investissements. »

Pour Réjean Beauséjour, il est certain que si ses enfants reprennent l'entreprise, il va continuer à les aider même à la retraite. « J'adore ça faire ça, même si dans les périodes achalandées comme le printemps on peut faire de 80 à 90 heures par semaine. C'est difficile de s'arrêter. »

Toutefois, le couple précise qu'aucune pression n'est mise sur leurs enfants, âgés de 13 et 16 ans. « On les laisse aller, ils travaillent avec nous l'été, ça leur permet de voir si c'est ce qu'ils recherchent. »

Advenant qu'il n'y ait pas de transfert familial, alors ce serait la vente. « Dans ce cas, les gens capitalisent d'un seul coup, ça exige un autre genre de travail au niveau financier et souvent, lâcher du jour au lendemain, ça peut être difficile », affirme Félix-Antoine Trépanier Couture.

« Nous sommes prêts pour les deux scénarios », déclare Réjean Beauséjour, qui a personnellement repris l'entreprise familiale à 27 ans.

Karine Parisé mentionne que leur planificateur les amène actuellement à faire toute une réflexion sur ce qu'ils souhaitent, personnellement, comme projets de retraite.

La différence

« Notre planificateur nous donne des pistes et nous aide à mettre en place nos objectifs et à les atteindre », souligne Karine Parisé.

Elle confie que lorsqu'on est entrepreneur agricole, les choix ne sont pas toujours rationnels, et que le conseiller est aussi là pour donner l'heure juste à ses clients et leur éviter de mauvaises décisions d'affaires, comme l'achat d'une terre alors que les coûts sont trop élevés.

Réjean Beauséjour croit que ce n'est pas impossible pour un agriculteur de faire sa planification seul, mais qu'à la toute fin, le résultat sera différent. « Il faut essayer de prévoir l'imprévisible, être prêt à tout, et il ne faut pas commencer à la dernière minute », conclut-il.

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