Les Jardineries Saint-Ambroise: plus qu'une simple pépinière

©Photo gracieuseté

AFFAIRES. Marie-Jo Boisvert et Vanessa Beauchamp avaient chacune leurs rêves. Des rêves qui se sont croisés, en quelque sorte, puisqu'elles sont aujourd'hui cofondatrices d'une nouvelle entreprise, Les Jardineries Saint-Ambroise. Plus qu'une simple pépinière, l'endroit se veut éducatif et accueillant pour les familles. Les deux jeunes entrepreneures nous parlent de leur concept unique.

Des ateliers d'éducation populaire, un site qui propose plusieurs variétés de fleurs, de plantes et d'arbres et qui dispose aussi d'une fermette avec des chevaux pour distraire les enfants, les entrepreneures mettent le paquet pour offrir un produit unique à leur clientèle.

« J'ai toujours voulu une terre à moi et en vivre », raconte Marie-Jo Boisvert. Depuis plus d'un an, elle est propriétaire, avec son conjoint, d'un terrain situé sur le rang Double, à Saint-Ambroise-de-Kildare. Avant d'en faire l'acquisition, elle savait qu'elle y aménagerait sa maison et sa propre entreprise agricole, mais elle ignorait quel type de culture elle préconiserait.

« Comme je suis massothérapeute, je m'intéresse beaucoup à la santé, aux plantes médicinales et aux huiles essentielles. Le concept que nous avons développé va dans ce sens-là. »

En effet, Les Jardineries Saint-Ambroise met l'accent sur la production de plantes potagères sans pesticide et propose une gamme de plantes médicinales, certaines pouvant être intégrées au potager. La pépinière présente également plusieurs types d'arbres, fruitiers ou non.

« On essaie de développer une vision différente, tout un concept qui va plus loin », témoignait pour sa part Vanessa Beauchamp, lors d'une conférence présentée au Cégep de Joliette, le 14 novembre dernier, dans le cadre de la semaine mondiale de l'entrepreneuriat.

©Photo TC Media - Caroline Morneau

Plusieurs variétés de plants.

La jeune femme de 30 ans s'est ralliée au projet de Marie-Jo Boisvert l'an dernier. C'est elle qui s'est chargée d'élaborer un plan d'affaires et d'aller chercher du financement sous forme de prêts et de subventions auprès du gouvernement. Les deux mères de famille ont également reçu l'aide de la Corporation de développement économique de la MRC de Joliette (CDEJ) et du Carrefour jeunesse emploi pour démarrer leur entreprise.

« Je ne pensais pas du tout faire ça, à la base j'ai des études en commercialisation de la mode. Quand on a décidé de partir la pépinière ensemble, j'ai développé une nouvelle passion », poursuit Mme Beauchamp.

Les deux entrepreneures sont maintenant bien décidées à aller chercher toute l'expertise nécessaire pour bien conseiller leurs clients.

« Certaines plantes peuvent soigner, mais peuvent aussi servir à soigner d'autres plantes. Je m'intéresse beaucoup à la permaculture, soit à comment placer les plants dans un jardin, comment aménager les choses pour que l'humain ait le moins d'intervention possible à faire sur la pousse », explique Marie-Jo Boisvert, ajoutant vouloir aller chercher une formation dans le domaine cet hiver.

Sa partenaire, de son côté, accorde beaucoup d'importance au soutien communautaire, à créer un environnement bien adapté aux familles.

« Je suis plus dans l'éducation et la santé, enchaîne Mme Boisvert. Quant aux ateliers de jardinerie et de plantation pour les enfants, c'est l'idée de Vanessa. Elle est très bonne pour le visuel, l'aménagement, la création d'un site à visiter, et pas seulement un endroit pour acheter des plantes. »

Le site dispose aussi d'une fermette pour les enfants.

Après un premier été en activités, l'entreprise saisonnière ferme ses portes pour l'hiver et rouvrira en mai. Une ouverture spéciale pour Pâques est également envisagée. Dans l'avenir, les copropriétaires songent à la possibilité d'aller chercher un zonage récréotouristique.

Manque de relève

Marie-Jo Boisvert avait vu une occasion en or d'ouvrir sa propre pépinière, lorsque la Pépinière Saint-Ambroise a fermé ses portes.

« On sait que c'est un marché difficile, trois pépinières ont fermé dernièrement à Saint-Ambroise, raconte-t-elle. Comme il n'en restait plus une seule à la municipalité, je me suis dit que c'était le moment de partir la mienne. Puis, Vanessa est devenue mon associée. »

Les deux entrepreneures ont décidé de se lancer, parce qu'elles jugeaient que le besoin était là.

« On savait qu'on prenait un risque. Mais on l'a pris parce qu'on ne pense pas que les autres pépinières ont fermé par manque de clientèle, mais plutôt par manque de relève. La preuve, on a eu un très bel été, ç'a bien fonctionné. »

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