Réfléchir peut mener plus loin et plus vite

Semaine de la PME

©(Photo Depositphotos)

AFFAIRES. En cette semaine de la PME, L'Action s'est entretenu avec Nicolas Framery, directeur général de la Corporation de développement économique de la MRC de Joliette (CDÉJ), afin d'en apprendre plus sur les services offerts à ceux qui pensent se lancer en affaires.

Le directeur général souligne qu'une grande partie du travail de la CDÉJ, c'est justement d'offrir de l'accompagnement aux entrepreneurs en devenir et de les aider à déterminer si leur projet est viable. « On les aide à connaître la réalité du marché dans lequel ils veulent se lancer », précise-t-il.

La CDÉJ accompagne sa clientèle dans la réalisation d'études de marché et de plans d'affaires. « Nous agissons un peu comme un tuteur, pour aider les gens à avancer dans leur projet et qu'ils prennent leurs propres décisions. »

La Corporation fait aussi jouer son réseau d'affaires afin de réaliser des maillages d'entreprises. « C'est important les contacts. »

Une dizaine de formations sur des sujets allant des techniques de vente à la comptabilité en passant par les technologiques numériques sont aussi offertes.

De plus, la CDÉJ peut aider les entrepreneurs à obtenir une aide financière.

Soulignons que la région possède aussi tout un écosystème concernant le démarrage d'entreprises. La CDÉJ travaille en concertation avec d'autres organisations telles que le Carrefour jeunesse-emploi, le Conseil de développement bioalimentaire de Lanaudière, la Société d'aide au développement de la collectivité et Lanaudière économique.

« Chaque année, nous aidons une trentaine d'entreprises à démarrer. »

Un taux de succès supérieur

Nicolas Framery souligne qu'environ deux personnes sur dix parmi celles qui viennent cogner à la porte de la CDÉJ arrivent au bout de leur idée. Par contre, au bout de cinq ans, la moitié des PME sont encore en vie et elles ont créé en moyenne deux emplois. « C'est une moyenne de 50 % alors qu'au Québec le taux de succès après cinq ans est de 35 %. C'est ainsi qu'on voit la réelle plus-value d'une organisation comme la CDÉJ. »

Ainsi que l'explique le directeur général, les raisons pour lesquelles les projets ne se concrétisent pas toujours sont diverses. « Les idées sont liées à ce qu'on observe dans notre milieu, en tant que consommateur, mais on n'est pas nécessairement expert dans le créneau qu'on vise. » Parfois, donc, la clientèle n'a pas les compétences ou suffisamment de connaissances pour aller de l'avant. Il peut aussi s'agir de manque de ressources financières ou alors d'une prise de conscience que le risque est trop élevé.

Mais attention. Nicolas Framery insiste sur le fait que « la même idée partie de deux personnes différentes peut prendre deux chemins différents ».

Au niveau du démarrage d'entreprises, quand il est question de commerces et de services à la personne, M. Framery souligne que les projets vont souvent suivre les tendances de l'heure en matière de consommation.

Il mentionne aussi que Lanaudière est reconnue comme un milieu fort au niveau des services aux industries, de la logistique de transport et de la transformation métallique.

Si une partie des gens vont vers le privé, il mentionne que l'économie sociale peut aussi être un angle à considérer.

Une autre partie du travail de la CDÉJ, c'est finalement d'attirer des entreprises sur le territoire et des investisseurs. Elle doit identifier les entreprises qui font des démarches en ce sens et elle fait notamment affaire avec des courtiers spécialisés.

La première étape donc si on est séduit par le milieu des affaires? « C'est de venir nous rencontrer et ainsi avoir accès à une série de services qui sont pour la plupart gratuits. Prendre le temps de réfléchir, ça permet d'éviter de perdre du temps et de l'argent. Réfléchir un peu permet d'aller plus vite et plus loin. »

Commentaires