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22 avril 2018

Lanaudière fait face à des défis tant en zone urbaine qu'agricole

Les défis en zone urbaine sont plus importants au sud qu'au nord de la région

©Photo - Fiducie de conservation des écosystèmes de Lanaudière

ENVIRONNEMENT. Lanaudière fait face à des défis environnementaux tant en zone agricole qu'en zone urbaine, averti un biologiste qui incite à limiter la fragmentation du territoire et l'utilisation d'herbicides et de pesticides.

En zone urbaine et périurbaine, les défis environnementaux sont plus présents au sud, comme à Joliette par exemple, qu'au nord de la région, explique Michel Leboeuf, biologiste et directeur général à la Fiducie  de conservation des écosystèmes de Lanaudière.

« Au sud, c'est là où la croissance démographique est la plus importante et c'est donc là que l'impact sur la nature est le plus important. Plus on se dirige vers le sud, plus les impacts sont négatifs et c'est là qu'on retrouve le plus d'espèces perdantes », dit-il.

Détérioration

Il ajoute que l'état de la faune et de la flore se détériore au rythme de la perte de leur habitat, mais que cette détérioration peut aussi se faire à une plus grande vitesse si leur habitat est restreint sous la barre des 30 %.

« En dessous de 30 % d’habitats restant dans un paysage, il ne reste pas 30 % de la flore et de la faune, mais beaucoup moins, car s’additionnent d’autres facteurs biologiques ou non, comme plus de prédation, plus d’espèces exotiques envahissantes, moins d’humidité et plus de vents, plus de fréquentation humaine, etc. », mentionne-t-il.

Allier développement économique et protection de l'environnement

Selon lui, pour préserver l'environnement, il est primordial de favoriser la conciliation du développement économique et la protection de la nature, en conservant, par exemple, une part suffisante du territoire non développé et en limitant le plus possible la fragmentation du territoire.

« Il faut limiter la fragmentation du territoire dans la plaine et le piémont, martèle-t-il. Un portrait cartographique du recul des superficies forestières dans les cinq MRC du sud du territoire (L'Assomption, les Moulins, D'Autray, Joliette, Montcalm) indique que plus de 5000 hectares de milieux naturels y ont fait place à des milieux humanisés, en moins de 15 ans, entre 1994 et 2008. »

Corridors verts

Selon lui, la solution consiste à conserver de grands massifs de milieux naturels, entre 30 % et 50 % pour chaque 100 hectares, et les connecter ensuite les uns aux autres par des corridors verts.

« Idéalement, ces corridors seraient orientés nord-sud et permettront ainsi aux espèces de voyager, migrer dans un monde plus chaud, demain », dit-il.

Réduire l'utilisation des pesticides

En zone agricole, comme ailleurs, Michel Leboeuf milite pour que l'utilisation des pesticides et des herbicides diminue puisque certaines de leurs particules s'attaquent au système nerveux des insectes, en plus d'être solubles dans l'eau.

« Comme ils sont solubles, ils s'attaquent, en plus des insectes, aux invertébrés dans les plans d'eau. Il faudra les remplacer par autre chose. C'est en train de se faire en Europe », affirme-t-il.

« Le Glyphosate, un herbicide, s'attaque quant à lui la diversité végétale. Ça fait par exemple disparaître la pléiade dont se nourrir le monarque. Plus de pléiades, plus de monarque », donne-t-il pour exemple.

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