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13 février 2018

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Des gestes qui font la différence, peu importe l'âge

Persévérance scolaire

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

PERSÉVÉRANCE. Dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire, qui se tiennent du 12 au 16 février, plusieurs activités se dérouleront afin de mobiliser la région. « C'est l'addition de petits gestes, tout au long d'un parcours scolaire, qui fait une réelle différence dans la réussite éducative», a commenté la directrice du Comité régional pour la valorisation de l'éducation (CREVALE), Ann-Marie Picard.

L'Action est donc allé à la rencontre d'élèves de 6e année de la classe de Geneviève Pelechaty à l'école des Mésanges pour savoir quels gestes ou personnes font une différence dans leur parcours scolaire et ce qui les motive à persévérer.

Plusieurs jeunes ont dit que leur enseignante y était pour beaucoup dans leur motivation. Grâce au projet Bonheur et compagnie ils peuvent apprendre les mathématiques en faisant de la cuisine, où l'écriture en réalisant leur livre de recettes. « J'aime cette classe et ça m'incite à venir à l'école», a mentionné Leelou. « On apprend différemment. Plutôt que ce soit théorique, on fait plein de projets», a ajouté Maryjane.

En dehors de votre enseignante, qui fait une différence dans votre parcours ?

Leelou: Ma mère, elle m'aide avec mes devoirs et ça me pousse à persévérer.

Miralie: Notre professeur d'éducation physique, Jonathan, car je fais du triathlon et quand j'ai l'impression d'être moins bonne il m'encourage.

Lydia-Maude: Ma coach de cheerleading, elle m'incite à me relever et à réessayer quand je tombe.  

Quel objectif vous donne votre motivation ?

Alexandre: Je veux travailler pour une compagnie de jeux vidéo au Japon, alors je dois apprendre les mathématiques et le japonais!

Lydia-Maude: Je veux avoir une ferme avec mon grand frère et m'occuper des animaux.

Miralie: J'aimerais faire de la zoothérapie comme ma grand-mère, elle m'inspire. 

Faites-vous une différence dans le parcours des autres ?

Leelou: J'aide mon petit frère quand il ne comprend pas et qu'il a le goût d'abandonner.

Jordan: Mon grand frère a un trouble d'apprentissage et je l'aide pour ses devoirs.

James: Nous allons parfois aider les maternelles et je les encourage, je les aide à faire leur boucle. Aussi, nous allons aider les jeunes avec un trouble du spectre de l'autisme en éducation physique. 

Les parents: un rôle significatif pour les jeunes du secondaire

Du côté de l'école secondaire de l'Érablière, les jeunes de secondaire 5 du programme ouverture sur le monde (POM) ont effectué une activité avec le CREVALE. À travers celle-ci, ils apprenaient à être plus sensibles à leur milieu et à reconnaître dans leur entourage les signes qui peuvent mener au décrochage scolaire afin de les contrer et de faire une différence autour d'eux. Et eux, qui les a aidés dans leur parcours ?

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Jessica Lapointe.

Frédéryke Miron et Florence Legault

Pour Frédéryke et Florence, ce qui a motivé leur parcours est l'appui qu'elles ont reçu de leurs parents. « Mes professeurs font aussi une grande différence, surtout mon professeur de théâtre qui m'a beaucoup aidée», a ajouté Florence qui essaie d'encourager à son tour ses jeunes frères à persévérer.     

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Florence Legault et Frédéryke Miron.

Vincent Picard et Louis-Charles Loyer

Pour Vincent Picard, ses parents ont également joué un rôle déterminant dans son parcours. « Depuis que je suis au primaire que je fais mes devoirs avec mon père. Mes parents ont toujours été là et pour eux, les études passent avant tout alors ça me motive.» Il mentionne que son professeur de français, Yannick Langlois, qui est à l'écoute et qui a des méthodes différentes l'inspire aussi beaucoup. Quant à Louis-Charles Loyer, ses amis sont la clé du succès. «Les travaux d'équipe c'est toujours plus plaisant et si tu n'as pas d'amis pour te motiver tu ne peux pas aimer ce que tu fais!»

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Louis-Charles Loyer et Vincent Picard.

Jessica Lapointe et Marianne Garant

Pour Jessica Lapointe, c'est un enseignant de français qui a fait une différence. « Quand j'ai de la difficulté il m'aide beaucoup, me donne des méthodes de correction et m'encourage.» Finalement, Marianne Garant a trouvé sa motivation chez sa conseillère en orientation. « Quand tu as un but dans la vie, ça te motive plus à venir à l'école et ça m'a pris du temps avant de le connaître. Maintenant je sais que je veux aller en design intérieur, comme agent d'immeuble ou en entrepreneuriat. »

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Marianne Garant.

Jamais trop tard pour apprendre

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Coleen Landry, Audrey Venne (Action Dignité Lanaudière), Germaine Beugré et Suzanne Savoie.

Finalement, L'Action a interrogé des adultes qui suivent des cours en alphabétisation chez Action Dignité Lanaudière. Trois femmes ont livré des témoignages inspirants de persévérance scolaire.

Suzanne Savoie, dans l'organisme depuis 7 ans

« Je ne voulais pas lâcher l'école à 18 ans, je voulais continuer d'apprendre à écrire et à lire, c'était important pour moi, mais j'avais été placée dans un programme très manuel où nous ne faisions presque pas de français et de mathématiques. Ici, c'est tout le contraire et en plus nous évoluons à notre rythme. La lecture c'est trop présent dans nos vies, nous n'avons pas le choix d'être capables de lire. Dès le moment qu'on se lève, c'est incalculable le nombre de choses qu'on doit lire. Quand tu ne sais pas lire, la vie n'est pas facile, faites juste penser aux noms de rues ou au guichet automatique. »    

Germaine Beugré, dans l'organisme depuis trois ans

« Je viens d'Afrique et je ne suis pas allée à l'école. Nous étions 13 enfants dans la famille et je suis la septième. Les autres sont allés, mais pas moi. Je regardais les élèves jouer à la récréation et je les enviais. Plus tard, je voulais toujours apprendre, mais il n'y avait pas d'écoles pour les adultes en Afrique. C'est quand je suis arrivée au Québec que j'ai commencé les cours avec Action Dignité. Il n'y a pas d'âge pour apprendre et mon mari m'encourage beaucoup. C'est un plus, mais je ne compte pas sur lui, je compte sur moi. Quand on compte sur soi-même, on peut faire tout ce qu'on veut. »

Coleen Landry, dans l'organisme depuis deux ans

«Quand je suis arrivée ici, car je viens du Nouveau-Brunswick, j'étais un peu désorientée et je ne connaissais pas beaucoup de gens. Je voulais améliorer mon français pour écrire des lettres à mes petites nièces sans faute et c'est Suzanne qui m'a parlé de l'organisme. J'ai commencé les cours et peu à peu j'ai connu des gens qui étaient tout aussi motivés que moi à apprendre et qui pouvaient m'aider. Quand j'allais à l'école plus jeune, je voulais apprendre, mais le directeur m'a dit que je n'arriverais jamais à rien. Ç'a été comme un coup de fouet au visage. Ici, les gens croient en moi et m'encouragent. »  

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