Le Festi-Glace est reporté d'une semaine parce que la rivière n'est pas prête

Il ne faut pas se laisser berner par les froids que nous avons connus, prévient Hydro Météo

©(Photo L'Action - archives)

TEMPÉRATURE. Malgré les efforts des travailleurs, un cocktail météo ayant eu lieu au cours des dernières semaines a fait en sorte que la rivière L'Assomption n'était pas prête à recevoir les festivaliers pour le Festi-Glace, le 2 février. L'évènement a donc dû être reporté d'une semaine.

Même si de grands froids se sont abattus sur la région il y a quelques semaines, il ne faut pas se laisser berner par ceux-ci, prévient Pierre Corbin, président d'Hydro Météo dont la mission est d'évaluer et de surveiller les cours d'eau.

En effet, explique-t-il, le froid n'est pas l'unique facteur à prendre en considération dans la formation de la glace sur un cours d'eau comme celui de la rivière L'Assomption.

Mauvaise perception

« C'est une mauvaise perception, indique-t-il. Les gens sont convaincus que parce qu'il fait froid, les glaces sont assez épaisses. Or là, il y a eu beaucoup de neige, de la pluie, un redoux. Ce sont tous des facteurs qui affectent la formation du couvert de glace. »

Par exemple, la neige reçue a fait une couverture protectrice isolante et qui a empêché la glace d'épaissir pendant la période la plus froide (pendant les Fêtes). Cette neige a créé une pression sur le couvert de glace. Cette pression a fait en sorte qu'il y eu une crue et de l'eau de la rivière est remontée à la surface par les fissures, créant de la sloche, détaille le président d'Hydro Météo.

« Pour enlever la sloche et la neige, ça prend de gros équipements, mais ce n'est pas possible puisque seulement de petits équipements étaient permis en raison de la solidité de la glace », explique Pierre Corbin.

Fort courant

Le courant de la rivière L'Assomption, ajoute le président d'Hydro Météo, est plus fort qu'à l'habitude, ce qui a aussi une incidence sur la formation du couvert de glace.

« Ça a pour effet d'éroder la glace noire, qui est plus solide que la glace blanche », indique-t-il.

Selon Pierre Corbin, ce n'est pas que la rivière L'Assomption qui connaisse ce genre de problématiques au Québec.

« Il y en a sur la Rive-Sud aussi, dit-il. Les gens comparent [la rivière L'Assomption] avec le canal Rideau qui n'a pas les mêmes conditions d'écoulement ou à Rawdon, où il est possible de de patiner sur un lac qui n'a pas de courant et où la glace s'est faite rapidement. »

Épaissir la glace

À l'heure actuelle, la glace est en mesure d'accueillir des êtres humains, mais il serait mieux de ne pas s'y aventurer tant et aussi longtemps que la patinoire n'est pas officiellement ouverte.

Il faut aussi épaissir le couvert de glace. Au cours des deux prochaines semaines, avant la tenue du Festi-Glace reporté au 9 février, les travailleurs d'Hydro Météo et de Nordikeau s'affaireront à cette tâche.

« Il va faire froid et on devrait gagner de l'épaississement. Le courant devrait aussi baisser. Je suis plus confiant pour la semaine reportée », mentionne Pierre Corbin.

Que partie remise

C’est donc du 9 au 18 février que tous pourront prendre part aux festivités.

« L’équipe du Festi-Glace travaille d’arrache-pied afin d’offrir une programmation des plus complètes malgré les circonstances exceptionnelles », indique les organisateurs de l'évènement par voie de communiqué.

Plutôt que d'avoir lieu le 2 février, les traditionnels feux d’artifice auront lieu le vendredi 9 février à 20 h. Il est possible de consulter les détails de la programmation sur le site internet et la page Facebook du Festi-Glace.

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