24 janvier 2018

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l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) en France Au Québec, entre 2012 et 2016, 95 travailleurs ont subi une lésion en raison du froid, selon la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Parmi eux, on dénombre 8 Lanaudois.

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Aux extrémités

Les lésions les plus fréquentes, explique sa porte-parole Chantal Beaudoin, sont des gelures qui se situent aux extrémités du corps, soit aux doigts, aux mains, aux orteils, ainsi qu'au nez et aux joues.

« Les gelures touchent généralement les parties les plus éloignées du cœur, explique le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail. À des températures inférieures à 0 degré Celsius, les vaisseaux sanguins situés juste sous la peau se contractent pour maintenir la température centrale. Ainsi, une exposition prolongée au froid peut entraver la circulation sanguine vers [les extrémités]. »

Risques d'hypothermie

En plus des gelures, les personnes s'exposant longtemps à l'intempérie extérieure peuvent subir des brûlures dues au vent ou même l'hypothermie.

L'hypothermie, dans un milieu où la température est très basse, constitue la menace la plus sérieuse et peut être fatale si elle n'est pas traitée immédiatement, indique le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail.

« Lorsque la température ambiante est inférieure à 5 degrés Celsius, la vigilance s'impose », insiste de son côté l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) en France.

Divers métiers

Les travailleurs exposés à un risque professionnel à cause du froid appartiennent à divers métiers.

Ce peut être des travailleurs de la construction, des monteurs de ligne, des policiers, des pompiers, des premiers intervenants, des militaires, des travailleurs du secteur des transports comme les chauffeurs d'autobus et les camionneurs, ainsi que des plongeurs, des pêcheurs, des chasseurs et des trappeurs.

Réduction de l'efficacité

Ces travailleurs, s'ils font face à des températures trop froides, peuvent être moins efficaces. Par exemple, ils peuvent ressentir une fatigue accrue ou encore avoir une perte de dextérité, explique l'INRS.

« Le froid peut avoir des répercussions sur la qualité du travail et provoquer directement ou indirectement des accidents », ajoute-t-elle.

Plusieurs couches de vêtement

Pour contrer les effets de la basse température sur le corps humain, il est recommandé d'éviter ou de limiter le temps de travail au froid. Or, cela n'est pas toujours possible, auquel cas, il est notamment conseillé de porter plusieurs couches de vêtements qu'un seul vêtement épais ou d'installer des abris chauffés pour les travailleurs.

Des intervalles de pauses plus ou moins rapides sont aussi suggérés.

Par exemple, à une température frôlant les -28 degrés Celsius, mais sans vent, il est recommandé de prendre une pause de 10 minutes pour chaque tranche de 2 heures travaillées et une pause prolongée après 4 heures de travail. Or, à une température frôlant les -40 degrés Celsius, aussi sans vent, il est recommandé de prendre 5 pauses au cours de 30 minutes de travail.

Pas acclimaté

« Si le corps humain s'adapte facilement à des environnements chauds, ce n'est pas le cas pour les environnements froids », relève le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail.

Le centre précise que si le corps ne peut s'acclimater au froid, certaines parties du corps y étant souvent exposées peuvent cependant y développer une grande tolérance.

« Cette adaptabilité peut être observée chez les pêcheurs qui sont capables de travailler à mains nues dans des conditions extrêmement froides », donne-t-il pour exemple.