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04 juin 2017

Ils exigent un cadre municipal plus sévère après le décès de leur chien

©Photo TC Media - Caroline Morneau

MUNICIPAL. Des résidents de Saint-Charles-Borromée étaient encore sous le choc, quelques jours après qu'un berger allemand ait « attaqué » leur petit chien de race lhassa apso. Ce dernier serait décédé des suites de l'incident qui, selon le couple, aurait pu être évité avec une réglementation municipale plus sévère.

Sylvie Arbour revenait à pied d'un dîner chez sa fille, lorsque se serait produit l'événement. Elle raconte qu'elle marchait seule avec son animal de compagnie, Maggie. Alors qu'elle passait devant une maison de son voisinage, un « gros chien » se serait mis à courir dans leur direction, aurait saisi le lhassa apso dans sa gueule et se serait mis à le secouer violemment.

Paniquée, Mme Arbour se serait mise à crier. Le maître du berger allemand aurait « chicané » son chien jusqu'à ce qu'il lâche finalement Maggie, la laissant couverte de morsures.

 « Le berger allemand était sur le terrain avec son maître, mais il n'était pas attaché. Qu'est-ce qui se serait passé si j'avais été avec ma petite-fille? Est-ce qu'il l'aurait attaquée? », questionne la dame, lors de notre entretien.

« Elle était très mal en point. On avait le choix entre la faire euthanasier ou payer 2000 $, seulement pour la faire examiner. Après les tests, elle aurait été envoyée à l'hôpital vétérinaire de Saint-Hyacinthe pour se faire soigner, ce qui aurait engendré d'autres coûts importants. Et encore là, on ne nous garantissait pas qu'elle s'en sortirait », raconte à son tour Marc Beaupré, conjoint de Sylvie Arbour.

Le couple a finalement décidé de faire euthanasier leur petite bête âgée d'une dizaine d'années.

« Maggie était tellement gentille. Elle ne jappait jamais et était très bien dressée. On l'aimait beaucoup, elle faisait partie de la famille », ajoute-t-il tristement.

À Saint-Charles-Borromée, le port de la laisse pour un chien qui se trouve sur un terrain résidentiel n'est pas obligatoire, à condition que le maître soit présent et qu'il ait le contrôle sur les agissements de son animal. Or, ailleurs dans le Grand Joliette, les chiens doivent être attachés ou mis dans un enclos en tout temps lorsqu'ils se retrouvent à l'extérieur de la maison et que le terrain n'est pas clôturé des quatre côtés.

« Si le berger allemand avait été attaché ou dans un enclos, même en présence de son maître, tout ça ne se serait pas produit. Ce qu'on souhaite, c'est que les chiens ne soient jamais laissés "lousses" et que la réglementation soit resserrée, comme c'est le cas dans d'autres municipalités. »

Chien saisi

À Saint-Charles-Borromée, on assure que les situations telles que celle rapportée par Sylvie Arbour et Marc Beaupré sont prises très au sérieux. D'ailleurs, le berger allemand en question aurait été saisi par le Carrefour canin, à la suite d'un signalement du couple.  

Selon nos informations, le contrôleur animalier produira éventuellement un rapport qui sera transmis à la Municipalité, puis à la cour municipale. Le maître du chien qui a démontré de l'agressivité sera probablement passible d'une amende et devrait être soumis à des recommandations.

« Toutes sortes de choses sont prises en compte dans ce genre de dossier. Chaque cas est différent », explique Diana Aubert, propriétaire du Carrefour canin.

Dès qu'un chien démontre d'importants gestes d'agressivité, comme mordre un humain ou un autre animal, la Municipalité permet au contrôleur animalier de le saisir pour qu'il soit soumis à des tests de comportement, ajoute-t-elle.

« Dépendamment de ses antécédents et des résultats des examens qu'on lui fait passer, on peut décider de remettre le chien à son propriétaire avec des contraintes, telles que le port de la muselière en tout temps, par exemple. On peut aussi exiger que l'animal soit toujours attaché ou dans un enclos lorsqu'il est à l'extérieur. S'il y a récidive et que le chien est vraiment considéré comme dangereux, on peut même aller jusqu'à l'euthanasie, dans certaines occasions. »

En ce qui a trait à un resserrement des normes municipales, Saint-Charles-Borromée nous explique qu'elle attend le dépôt de la loi provinciale sur l'encadrement des chiens avant d'agir. Dès que le dépôt sera fait, stipule la Municipalité, la réglementation sera ajustée pour être minimalement aussi sévère que celle adoptée au provincial.

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