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03 décembre 2017

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Une Rawdonnoise déçue de la SSVP

©(Photo TC Media - Guillaume Morin)

COMMUNAUTÉ. Une résidente de Rawdon, Anne-Marie Martin, dénonce la manière dont les bons de nourriture sont alloués par la Société Saint-Vincent-de-Paul (SSVP) de Rawdon.

À un mois de Noël, Mme Martin a contacté L'Action afin de partager sa situation. « Je n'ai plus rien dans le frigo, j'ai été obligée de prendre ma caisse de Noël [à l'épicerie] d'avance. »

Anne-Marie Martin affirme qu'elle est monoparentale et qu'elle a deux adolescents mineurs qui demeurent avec elle à temps plein ainsi que sa fille à temps partiel. Son garçon âgé de 19 ans résiderait aussi sous son toit.

Habituée de recevoir un bon pour de la nourriture chaque mois, elle a récemment appris que ce ne serait plus le cas. En date d'aujourd'hui, elle aura un panier de Noël, mais son prochain bon de nourriture sera au mois de mars.

Elle prétend que le fait que son fils de 19 ans ait un emploi la pénalise auprès de la SSVP.

« En bon français, ils entrent dans ma vie privée. C'est comme s'ils me demandent de mettre mon fils dehors. Là, ma caisse de Noël m'a sauvé la mise, mais c'est mon repas de Noël que je prends. »

Anne-Marie Martin déclare que ses besoins augmentent, mais que l'aide n'est pas là.

De son côté, Jean-Michel Lajeunesse, responsable de la Société Saint-Vincent-de-Paul de Rawdon, est bien au fait de la situation de Mme Martin.

Il explique que l'organisme reçoit un nombre important de demandes et ne peut toutes les satisfaire. Il évalue donc les demandes et donne maintenant des bons aux mois, mais aussi aux deux mois ou aux trois mois selon la situation.

Plusieurs critères sont pris en compte, dont le revenu, la grosseur de la famille et l'urgence et l'importance des besoins.

« On favorise notamment les grosses familles. On essaie aussi de faire en sorte que les gens se prennent en main, nous ne sommes pas une continuité de l'aide sociale et nous ne serons pas toujours là. »

En ce sens, la SSVP essaie d'aider les personnes bénéficiaires à mettre en place certains moyens, comme de suggérer à Anne-Marie Martin de demander une pension à son fils qui travaille.

« Nous aidons 403 familles par mois. Et nous allons remettre 225 paniers de Noël dans lesquels il y a un bon de nourriture. Je suis obligé d'être ferme, ce n'est pas évident de répondre à toutes les demandes. Certaines journées, je peux recevoir jusqu'à 80 personnes. »

Jean-Michel Lajeunesse rappelle que la Saint-Vincent-de-Paul est en activité grâce à l'implication de dizaines de bénévoles et qu'elle redonne 94 % de ses revenus à la communauté.

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