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04 octobre 2017

Saint-Michel aura son usine de granules

Entente de 200 M$ avec un géant européen

©Photo TC Media - Caroline Morneau

ÉCONOMIE. C'est confirmé. Une usine de production de granules de bois sera construite à Saint-Michel-des-Saints pour exportation de l'autre côté de l'Atlantique. Un contrat d'achat d'une valeur de plus de 200 M$, entre les promoteurs et un client européen, sera ficelé sous peu.

En 2015, le gouvernement du Québec annonçait l'attribution de 300 000 mètres cubes de ressources forestières pour la mise sur pied d'une nouvelle entreprise en Haute-Matawinie, laquelle portera le nom de Granaudière. L'un des codéveloppeurs, Sean Raymond, avait révélé à L'Action à l'époque que le projet de 43 M$ était en bonne voie de se concrétiser, mais que des ententes quant au plan de financement et aux clients potentiels n'étaient toujours pas réglées.

Deux ans plus tard, après de longues négociations, son associé Yves Crits nous confirme que l'implantation de l'usine aura bel et bien lieu, grâce à l'élaboration d'une entente sur six ans avec un géant européen pour l'achat de la granule. Les promoteurs sont également sur le point d'obtenir les prêts requis pour le démarrage.

Rappelons que les partenaires impliqués espèrent créer près de 200 emplois à Saint-Michel avec La Granaudière, dont la construction devrait commencer au printemps 2018. L'entrée en fonction est prévue pour 2019.

« Soyons clairs, détaille Yves Crits. Environ 70 % des coûts de construction de l'usine évalués à 43 M$ seront financés grâce à des prêts de banques et d'organismes tels qu'Investissement Québec. Les 30 % restants sont des capitaux provenant de mon associé et moi, de la communauté atikamekw de Manawan, de notre client européen et d'autres actionnaires québécois. »

Sans révéler l'identité du client européen en question, Yves Crits précise qu'il s'agit d'une multinationale générant 200 000 emplois à travers le monde. Elle serait présente dans 80 pays.

La granule, une source d'énergie verte

La Granaudière sera située à la hauteur du kilomètre 4 du chemin de la Manawan. Elle produira, selon le plan établi, 185 000 tonnes de granules de bois par année, lesquelles seront exportées en Europe pour la création d'énergie verte. Le bois transformé sera notamment utilisé comme source d'alimentation dans les usines, en remplacement du charbon.

©Photo TC Media - Caroline Morneau

L'usine sera située dans un champ, à la hauteur du kilomètre 4 du chemin de la Manawan.

« C'est une nouvelle technologie peu polluante qui n'est pas vraiment implantée ici. La granule là-bas est utilisée comme source énergétique pour la production d'électricité et de chauffage, entre autres, illustre M. Crits. Et comme la demande est de plus en plus grande, les entreprises européennes commencent à venir puiser les ressources en Amérique du Nord. »

Une fois la granule produite à Saint-Michel, elle sera transportée par camion à Trois-Rivières, puis par bateau vers l'Europe. Elle sera utilisée dans plusieurs pays, notamment en Belgique, en Hollande, aux Pays-Bas et en Angleterre.

Entente avec les Atikamekw

« J'ai toujours dit qu'en travaillant en équipe, on arrivait à des résultats. J'ai convaincu un Belge (Yves Crits) de venir investir ici et tout a déboulé par la suite, sourit Réjean Gouin, maire de Saint-Michel-des-Saints. D'autres actionnaires québécois sont maintenant impliqués, ainsi que les Autochtones. Et l'idée qui semblait peu probable au début est maintenant sur le point d'aboutir », ajoute-t-il, insistant sur le fait que le projet incitera certainement de jeunes familles à venir s'installer en Haute-Matawinie.

©Photo TC Media - Caroline Morneau

Yves Crits, Jean-Roch Ottawa et Réjean Gouin.

L'usine de granules sera alimentée par des forêts publiques, principalement situées autour du lac Clair et à Manawan. Des 300 000 mètres cubes d'arbres alloués pour le projet, 60 000 mètres cubes proviendront des terres appartenant à la communauté atikamekw.

« En plus d'investir, nous avons accepté de fournir des ressources forestières pour l'approvisionnement, témoigne Jean-Roch Ottawa, chef du conseil de bande. Nous pensons qu'il est dans l'intérêt de notre communauté de participer à des projets comme celui-là pour créer de l'emploi près de chez nous. Il y a beaucoup de jeunes travailleurs à Manawan. »

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