« C’est la plus grosse opportunité que nous avons de nous faire voir par tous les gens importants du milieu, c’est unique et c’est vraiment bien comme journée », a commenté Renaud Benoit, qui étudie à Barthélemy-Joliette et qui a été sélectionné pour participer à cette journée d’identification sport-études. Sandrine Laberge, qui fréquente la même école, a, elle aussi, été choisie pour faire partie des 20 jeunes lanaudois présents à l’événement. 

« C’est réellement une grande chance d’avoir été sélectionnée, c’est la plus belle occasion de se faire voir pour être admis quelque part! De plus, l’organisation est super, c’est très bien structuré », a ajouté celle qui joue au soccer depuis qu’elle a cinq ans. Son objectif, tout comme celui de Renaud, est d’intégrer une équipe collégiale de division 1. « J’aimerais bien joindre l’équipe de Trois-Rivières, j’ai vraiment aimé les installations de l’école », a terminé Sandrine.  

« Un condensé de talents» 

Les jeunes sont arrivés tôt en matinée du 10 décembre et ont fait des séances d’entraînement pour commencer la journée. Ils ont ensuite pu visiter les kiosques des différents cégeps et aller récolter de l’information sur ceux-ci. Puis, c’est en après-midi que les joueurs s’affrontaient lors de vraies parties. 

« Nous avons eu une petite idée de ce dont ils sont capables ce matin, mais le contexte dans lequel on veut les évaluer le plus possible, c’est vraiment lors des matchs, c’est là que c’est le plus intéressant. Nous avons les meilleures recrues potentielles devant nous et en plus, elles s’affrontent entre elles donc on peut comparer leur niveau », a commenté Shelden Black, entraîneur au Cégep de Trois-Rivières. 

Ce dernier a ajouté qu’un événement comme celui-ci représente aussi une grande opportunité pour les entraîneurs puisque tous les jeunes espoirs, qui sont normalement éparpillés de Rimouski à l’Abitibi jusqu’au Saguenay-Lac-Saint-Jean, sont au même endroit, au même moment. « D’avoir ainsi un condensé de talents nous évite de faire beaucoup de déplacements, c’est très facilitant! » 

Comme il est encore tôt dans le processus de sélection des équipes de division 1 (qui s’échelonne de la mi-novembre au début mars), cela permet également aux entraîneurs de faire de belles découvertes. « C’est certain que, d’une année à l’autre, nous avons toujours un lot de vétérans qui reste dans les groupes, mais aujourd’hui nous pouvons faire des premiers contacts avec des nouveaux athlètes et revoir ceux que nous connaissions déjà! En plus, nous pouvons promouvoir notre programme sportif avec notre kiosque! » 

Un événement qui prend de l’ampleur 

Il s’agissait de la deuxième édition de ce showcase unique au Québec, qui avait été mis en place l’an dernier par le Lanaudois Marco Antonio Torrens. Cette année, M. Torrens est devenu responsable du développement technique chez Soccer Québec, le projet l’a donc suivi et c’est maintenant l’organisation qui en a la charge. « Cela a vraiment grossi, c’est rendu à un autre niveau et c’est super! En plus, nous avons gagné l’événement de l’année de la Fédération de soccer du Québec l’an dernier», s’est réjoui M. Torrens.  

Le fait d’avoir inclus cette année la détection pour les équipes du Québec (féminine et masculine), en plus du côté collégial, est la principale nouveauté et rend le tout encore plus inclusif. « Il y a des joueurs qui n’iront pas au cégep, qui vont faire un DEP, ou qui vont commencer à travailler, mais qui veulent quand même continuer à jouer au soccer! »  

Ce sont quatre employés des équipes du Québec qui étaient présents pour évaluer les joueurs et tenter de trouver les perles rares qu’ils pourraient inviter à leur camp d’entraînement. « On n’en cherche pas beaucoup, mais nous avons été surpris par des joueurs qui n’étaient pas planifiés sur nos listes », a ajouté l’initiateur du projet. 

Cette nouveauté a aussi rendu l’événement encore plus attrayant pour tous les jeunes qui ont effectué leur parcours de cinq ans en sport-études. « Ils voulaient tous participer, j’ai dû refuser beaucoup de monde et ça me fait mal, car c’est la seule opportunité qu’ils ont.» C’est donc dans l’objectif de pouvoir accepter plus de jeunes, que l’événement se déroulera sur deux jours différents (garçons et filles) l’an prochain.  

M. Torrens est déjà en train de penser à d’autres nouveautés qui pourraient améliorer encore davantage le showcase. Il est toutefois important pour lui que ce dernier demeure dans la région, même s’il est désormais pris en charge par Soccer Québec. « C’est intéressant d’être ici, car sans les employés lanaudois qui nous donnent un énorme coup de pouce, l’événement ne serait pas le même du tout. Ce n’est pas une obligation pour la région d’aider, mais elle le fait pour les jeunes! »