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01 février 2017

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Noémie Morin raconte son expérience aux championnats Canadiens

Le rêve d'une vie

©Photo gracieuseté- Sean McKinnon

PATIN. L'année 2017 a commencé en grand pour Noémie Morin qui a réalisé son rêve de petite fille en participant aux championnats Canadiens de patinage artistique. L'Action a rencontré l'athlète de Saint-Charles-Borromée là où tout a commencé, au Centre Marcel-Bonin, afin qu'elle partage cette expérience unique.

« Je visais un top 10 au Canada et j'ai terminé quatrième, c'était vraiment une belle expérience! Tout était impressionnant, mais je me sentais bien et à ma place, je n'étais pas vraiment stressée. C'était mon rêve et je le réalisais, alors je voulais juste profiter du moment présent et m'amuser», a commenté la jeune fille de 16 ans. 

Les championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2017 se déroulaient à la Place TD d'Ottawa du 16 au 22 janvier. Une grande foule était présente, composée notamment de juges et d'entraîneurs internationaux, et la glace n'avait aucune ligne. Les patineuses perdaient ainsi leurs repères, mais malgré ce fait et malgré les nombreuses caméras, les écrans géants et les commentateurs, Noémie a su garder son calme et sa confiance.

Elle est embarquée sur la glace en s'appropriant celle-ci et a charmé les juges en leur transmettant toute l'émotion de ses programmes. Elle a tout d'abord réalisé le court, qui comportait trois sauts, deux pirouettes et une séquence de pas. Elle s'est classée au deuxième rang sur un total de 18 patineuses.  

Le lendemain, elle a effectué un programme long sans faute. « J'avais deux triples sauts dans chaque programme, c'était plus difficile, mais j'ai réussi à le faire en raison de toutes mes heures de pratique. » Elle a terminé troisième, mais une autre athlète devait performer et Noémie savait qu'elle pouvait la déloger, ce qui est finalement arrivé. « Ça ne me dérangeait pas, j'avais réalisé mon objectif.» 

Elle a également établi deux records personnels en atteignant un pointage de 76 pour son programme long et une note combinée de 117.80.  « Des fois je la sens stressée, mais là, je ne l'avais jamais vue comme ça. Elle était heureuse, détendue et cela paraissait qu'elle était rendue là dans son cheminement», a ajouté sa mère Chantal Lajeunesse.

Il s'agissait de la première année que Noémie patinait dans la catégorie novice et qu'elle pouvait participer à l'événement d'envergure. Elle s'est tout d'abord qualifiée pour être dans l'Équipe du Québec et a participé au Défi de Patinage Canada où elle devait terminer parmi les 18 premiers rangs. Elle a terminé 11e et a obtenu sa place pour les nationaux.

©Photo gracieuseté- Sean McKinnon

L'athlète de 5'8 est déjà très grande pour son âge.

Une étoile d'argent avant tout

Noémie patine depuis qu'elle a trois ans, mais cette passion ne s'est pas développée instantanément, « la première année, elle pleurait parce qu'elle ne voulait plus en faire et la deuxième, parce qu'elle voulait toujours en faire plus», se souvient sa mère.

Quand elle a commencé son parcours scolaire, Noémie se rendait à l'aréna tous les jours après ses cours pour aller patiner avec ses amies et à huit ans, elle était déjà championne provinciale. « Comme c'est au centre Marcel-Bonin que j'ai fait mes débuts, j'aime toujours y revenir et y patiner. »

En effet, même si elle habite maintenant à Blainville, puisqu'elle étudie et s'entraîne à l'école Excellence Rosemère, Noémie revient fréquemment pour patiner avec ses amies et avec les membres du club de patinage artistique les étoiles d'argent de Joliette.

Elle a gardé un grand lien d'appartenance pour le Club et il est primordial pour elle de toujours le représenter. « Nous patinons ensemble depuis que nous sommes très jeunes, alors je me sens près d'eux et le Club me soutient beaucoup.» Sa mère a ajouté que Noémie a réellement Joliette tatoué sur le cœur.

Beaucoup de travail

Ses parents l'ont toujours grandement soutenue au cours de son cheminement et ont même déménagé à Blainville, il y a deux ans, afin que Noémie ne vive plus en pension. Ils la suivent dans toutes ses compétitions et à travers son entraînement intensif.

«C'est sûr que nous n'avons pas vraiment de pauses au cours de l'année et que cela demande beaucoup de discipline. Il faut vraiment aimer ce sport, parce que sinon ce serait difficile», a expliqué Noémie. D'autant plus qu'elle n'est pas à l'abri des blessures.

L'année dernière elle a eu une entorse à la cheville et les années précédentes des problèmes aux genoux, au dos et même quelques commotions. Toutefois, d'apprendre des nouveaux mouvements et de risquer de chuter ne l'effraie pas. « Il faut que tu fonces. C'est la clé, car si tu as peur, tu vas te retenir et c'est là que tu peux te faire mal».

Noémie recommencera les qualifications, cet été, pour l'équipe du Québec et les championnats canadiens et comme elle sera bientôt dans la catégorie junior elle pourra également penser aux compétitions internationales. Présentement, la période de compétitions est terminée, elle en profite donc pour apprendre de nouveaux mouvements tout en s'amusant. 

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