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26 avril 2017

La banalité du viol

LETTRE OUVERTE. En lisant l’histoire d’une jeune étudiante qui s’est fait agressée sexuellement et qui, en cherchant de l’aide, a réalisé qu’elle n’en trouverait pas sans payer ou sans répéter trois fois son histoire (« un loyer ou la vie », La Presse, 17 avril 2017), on ne peut que réaliser que notre société laisse les victimes de viol dans une détresse inimaginable.

 

Dans la chronique citée plus haut, l’université fréquentée par la personne agressée sexuellement donne accès à de l’aide, mais les victimes doivent avoir été agressées durant leur parcours universitaire. Cette exigence en a certainement forcé plusieurs à garder le silence. De plus, chaque victime n’arrive pas à en parler au même rythme. Étant donné que 81 % des victimes sont mineures, il est très possible qu’une partie arrive seulement à en à parler à l’université ou même plus tard. Ces restrictions rendent la prise de parole plus difficile.

Une personne abusée sexuellement se sent déjà humiliée. Elle doit surmonter cette épreuve quotidiennement dans sa vie privée. Lorsqu’elle arrive à en parler, nous devrions lui tendre la main et non l’obliger à traverser de nombreuses embûches. Croyez-vous que ce soit normal, au Québec en 2017, que les victimes de viol ne soient pas certaines d’obtenir du support et d’être crues lorsqu’elles se décident à dénoncer leur agresseur?

Si on veut vraiment faire une différence pour réduire le viol, il faudrait arrêter de faire l’autruche.

Fanny Lasalle

Étudiante au cégep régional de Lanaudière à Joliette

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