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26 avril 2017

Jugées non fondées… Vraiment?

LETTRE OUVERTE. La Sûreté du Québec vient de déclarer que 12 % des agressions sexuelles dénoncées sont considérées comme étant « non fondées » (La Presse). Peut-être vous demandez-vous dans quelles circonstances une plainte d’agression sexuelle peut être jugée mensongère, fausse et/ou trop imprécise? Mélanie Sarroino, porte-parole du Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) souligne que « des plaintes sont parfois rejetées parce que des femmes se font dire qu’elles étaient habillées trop sexy ou qu’elles avaient trop bu. » Aussi bien directement traiter les victimes de menteuses et d’opportunistes, non?

Déjà que dénoncer un viol demande un courage extraordinaire, ne faudrait-il pas avoir la décence de croire les victimes? De les accompagner dans leur traumatisme? Jusqu’à tout récemment, je croyais que oui, mais semble-t-il que « tous les policiers n’ont pas la même empathie à l’endroit des victimes », comme le reconnaît le capitaine Philippe Théberge. Mais s’agit-il vraiment d’une question d’empathie et pas une sur la culture du viol? Il me semble que de juger des agressions sexuelles comme étant non fondées est l’exemple parfait d’attitudes qui tolèrent, excusent et, voire, approuvent le viol.

N’est-il pas inquiétant de voir que les forces de l’ordre, ceux qui sont sensés assurer la sécurité de votre famille, baignent dans cet appel à l’ignorance? Je vous laisse deviner. 

Ève Trottier

Étudiante en sciences humaines au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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