Le harcèlement scolaire, c’est l’affaire de tout le monde

Lettre ouverte

Le 27 octobre, en présentant son plan d’action contre les violences dans les milieux scolaires, Bernard Dainville a rappelé le rôle de l’éducation donnée par les parents dans ce phénomène. En présentant un plan, il démontre qu’il prend au sérieux le rôle du personnel tout en sensibilisant les parents. Dans les cas de harcèlement scolaire et de violence, l’intervention doit venir de tous les côtés dès que des signes apparaissent. Cela comprend les pairs et les parents.

Ceci s’explique par l’effet Pygmalion (Rosenthal et Jacobson, 1968). C’est simplement le phénomène de corrélation entre le comportement d’une personne et les attentes (conscientes ou inconscientes) de son entourage. Inconsciemment, les parents et les amis pourraient encourager un comportement ou une attitude de violence envers autrui. Pourtant, cela veut aussi dire qu’ils peuvent encourager la fin de ce type de comportement.

Cela ne veut pas dire que la faute repose seulement sur les parents, chaque individu est responsable de ses comportements, mais l’entourage d’un jeune intimidateur se doit de réagir. À mon avis c’est un choix simple entre la responsabilisation et l’ignorance. Quand les pairs se contentent de rire ou de filmer les interactions, ils participent à la continuité de la violence en encourageant ces comportements. Il est primordial que les autres jeunes réagissent et condamnent la violence. De plus, quand les parents ignorent les actions ou les discours de l’adolescent, ils les acceptent en quelque sorte. Les parents doivent absolument éduquer leur enfant sur l’impact du harcèlement et travailler sur ce qui pousse l’enfant à adopter ses comportements.

Somme toute, le plan gouvernemental est une ligne directrice, mais il doit y avoir des interventions multiples et directes faites par l’entourage de l’adolescent.

Elodie Boutros Mantha

Étudiante en sciences humaines au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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