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31 octobre 2023

Les forêts, alliées naturelles dans l'élimination des gaz à effet de serre

Lettre ouverte

François Reeves

©Photo gracieuseté - L'Action

Par Michel Surprenant

Depuis l’avènement de l’humanité, l’homme a rasé la moitié des forêts de la planète. Au ryhtme actuel de déforestation le gaz carbonique qui a doublé depuis 100 ans, passant de 260 parties par million depuis toujours à 417 parties par million actuellement, atteindra 800 parties par million en 2100. Il y a donc urgence à éliminer les énergies fossiles, et à maintenir et développer les forêts, alliées naturelles dans l’élimination du gaz carbonique.

C’est ce que le cardiologue François Reeves est venu expliquer lors d’une conférence organisée par les Amis de la Forêt Ouareau à Rawdon le jeudi 19 octobre devant une trentaine d’auditeurs attentifs.

Le cardiologue François Reeves est le neveu de l’astrophysicien Hubert Reeves récemment décédé. Hubert Reeves a été récipiendaire de la médaille Albert Einstein ce qui en fait le plus grand scientifique québécois.

Le docteur Reeves explique d’abord que le corps humain est composé à 65% d’eau, donc à 65% d’oxygène. Il souligne que le cerveau pèse 2% du poids du corps humain, mais consomme 20% de l’oxygène débité par le cœur. Une privation de 5 secondes d’oxygène entraine l’inconscience.

Il explique que les cellules du sang et les cellules de la chlorophylle dans les feuilles des arbres sont de composition  identique à l’exception du noyau, qui est un atome de fer pour le sang, ce qui explique sa coloration rouge et un atome de magnésium pour la chlorophylle, ce qui explique sa coloration verte. Le corps humain consomme de l’oxygène et rejette du gaz  carbonique (CO2), tandis que les arbres consomment du gaz carbonique et rejettent de l’oxygène.

Les échanges de l’homme avec l’environnement se font en solide, ce qu’on mange, en liquide, ce qu’on boit, et en gaz, ce qu’on respire. Dans une journée ce qu’on mange pèse un kilo, ce qu’on boit pèse deux kilos et ce qu’on respire pèse 20 kilos. Le docteur Reeves a développé la cardiologie environnementale mettant l’accent sur le taux de pollution comme facteur majeur de la mortalité cardio-vasculaire, la pollution de l’air tuant davantage que le tabac.

Il explique que le taux de gaz carbonique dans l’atmosphère  a, depuis mille ans,  toujours été autour de 260 parties par million, mais depuis l’industrialisation et l’arrivée du pétrole en 1900, il a constamment augmenté et est rendu à 417 parties par million. Parallèlement les températures globales de la planète ont constamment augmentées, causant le changement climatique , la hausse du niveau des océans et de leur taux d’acidité et la série de phénomènes extrêmes que sont les feux de forêt, les inondations et  les sécheresses.

Il souligne que les écosystèmes forestiers compensent aujourd’hui plus d’un quart de l’accumulation de gaz carbonique dans l’atmosphère. Or depuis l’avènement de l’humanité, l’homme a rasé la moitié des forêts de la planète. Avec  la déforestation au rhytme actuel, la perte d’une tonne de biomasse forestière augmente le gaz carbonique dans l’atmosphère de 55% supérieur à l’émission d’une tonne de gaz carbonique issue du carbone fossile. À ce rythme la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère, actuellement de 420 parties par millions, atteindra 800 parties par million en 2100.

Or des milliers de publications scientifiques nous apprennent que plus le taux de polluants monte, plus le taux des maladies cardiaques augmentent, ce qui a aussi été démontré au premier sommet mondial Pollution et Santé, à Genève en 2014. Santé Canada a estimé en 2021 que la pollution atmosphérique contribue annuellement à 15 300 décès prématurés au Canada, dont 4 000 au Québec.

Il souligne qu’un seul arbre au cours d’une année refroidit l’air comme 10 climatisations qui marchent en même temps, absorbe 11 000 litres d’eau de pluie et filtre 28 kg de pollution atmosphérique, mais certaines personnes n’y voient que du bois.

Il note qu’au sommet de 2014 sur le climat, tenu à l’ONU à New York, plus de 100 pays se sont engagés à réduire la déforestation de moitié d’ici 2020 et à la cesser d’ici 2030. Les signataires promettent de restaurer 350 millions d’hectares de forêts, qui est une superficie plus grande que l’Inde. Les forêts captent les gaz à effet de serre et ralentissent les changements climatiques.

Il s’est montré très intéressé par le projet d’Éco-corridor lanaudois qui vise à protéger  une bande naturelle de 300 mètres de chaque coté du sentier national et relier les parcs régionaux de Lanaudière, de la Forêt Ouareau à la réserve faunique de Mastigouche, sur une distance de 125 kilomètres.

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