La grève du front commun est-elle nécessaire ?

Lettre ouverte

En tant qu’étudiant au Cégep régional de Lanaudière à Joliette, j’entends le stress des collégiens quant aux grèves à venir. Plusieurs craignent les impacts possibles sur leur note et se questionnent sur l’importance de la grève, mais elle est bel et bien essentielle pour les employés de la fonction publique.

Pendant le confinement, on félicitait et on respectait nos travailleurs essentiels en les appelant « les anges gardiens » de la santé, et pour cause ! Mais maintenant que la crise sanitaire est en baisse, ces personnes deviennent-elles moins importantes aux yeux du gouvernement et de la population ? Il serait temps de rendre la pareille à ces travailleurs qui en arrachent quotidiennement.

Le manque de main d’œuvre continue de faire rage comme le témoignaient les 1300 postes à combler en début septembre lors de la rentrée des classes. Nos travailleurs de la santé doivent aussi faire face à une charge de travail toujours plus grande avec des équipes de plus en plus réduites. Pour attirer de nouvelles têtes dans nos services essentiels, nous devons offrir des conditions de travail intéressantes et un meilleur salaire à nos métiers de première ligne.

Certains diront que les professeurs n’ont pas besoin de meilleures conditions car ils ont déjà deux mois de vacances l’été et que les préposés sont déjà bien assez payés comme ça, mais ces gens sous-estiment le travail intense que ces métiers demandent. Avec le nombre d’heures passées à faire de la correction qui prend souvent le dessus sur la vie personnelle des professeurs, le nombre d’étudiants par classe encore en hausse ou les travaux supplémentaires obligatoires qui sont toujours imposés en santé, ces employés ont droit à une meilleure reconnaissance et à un meilleur soutien de notre gouvernement.

Benjamin Mondor

Étudiant en Sciences Humaines au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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