Un lapin en cadeau pour Pâques, c’est non

Lettre ouverte

La fête de Pâques approche à grands pas et l’engouement pour l’achat de lapin se fait sentir. En effet, en tant qu’employée dans une boutique pour animaux, je constate un fort intérêt de la clientèle pour les lagomorphes. Bien que les lapins soient souvent associés à cette fête, un achat impulsif serait une très mauvaise idée.

Selon l’Association des lapins du Québec, le lapin est le troisième animal le plus populaire au Québec, mais le nombre d’abandons de ces animaux est en hausse constante. En 2021, la SPCA de Montréal a enregistré l’abandon de 236 lapins, et au début de l’année 2022, 66 autres se sont retrouvés au refuge. En réalité, la grande majorité des lapins adoptés pendant la période de Pâques finissent dans un refuge ou à l’extérieur, livrés à eux-mêmes. Certains pensent que l’abandonner à l’extérieur serait plus approprié, car il pourrait vivre dans la « nature », mais détrompez-vous : ceux-ci ne sont pas faits pour la vie sauvage.

La désinformation est souvent la cause des abandons. Les gens sous-estiment la quantité d’énergie qu’ils doivent consacrer au lapin, notamment pour maintenir la propreté de son habitat, le stimuler et le nourrir (foin en permanence et légumes frais). De plus, il s’agit d’un engagement de plusieurs années (environ dix ans). Il faut savoir que les lapins sont des animaux fragiles, et si on ne leur offre pas l’habitat et l’alimentation adaptés à leur espèce, ils peuvent rapidement nécessiter des soins médicaux spécialisés et coûteux, explique la vétérinaire Claudia Gilbert.

Bref, célébrons Pâques de façon responsable pour le bien-être de ces petites bêtes poilues.

Marie-Ève Salerno

Étudiante au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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