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08 juillet 2017

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Dévoué au Festival de Lanaudière depuis 40 ans

René Charette, fondateur et administrateur

©(Photo Collection Jean Chevrette)

CULTURE. Cet été, le Festival de Lanaudière célèbre ses 40 ans. De son côté, René Charette a également quelque chose à fêter. D'une part son anniversaire de naissance le 4 juillet, et aussi, ses 40 ans en tant qu'administrateur de l'événement.

« Je suis un amant de la musique classique depuis mon adolescence », confie René Charette.

Avec le père Fernand Lindsay et Marcel Masse, il s'est impliqué pour soutenir le développement musical dans la région.

« Ma venue au Festival n'est pas étrangère à mon lien avec le père Lindsay », raconte M. Charette en entrevue avec l'Action.

Alors que le père Lindsay a l'idée de fonder le festival de musique classique, René Charette et Marcel Masse se joignent à lui et forment le trio qui pilotera le projet. « Mais c'est le père Lindsay qui en était l'âme. »

Au fil des années, en tant qu'administrateur, il a vu le Festival évoluer, grandir. « On a maintenu les choses importantes. On en a délaissé d'autres…»

René Charette en a aussi été le président pendant neuf ans et dans une période charnière. Il a pu mener à bien un projet qui lui tenait à cœur, soit la construction de l'Amphithéâtre qui demeurera pour les générations futures.

« Certains trouvaient que c'était risqué mais on y croyait. C'était un rêve de nous tous de construire un amphithéâtre où la musique classique avait sa place. »

René Charette rappelle certains aspects du Festival que plusieurs n'ont peut-être pas connus, dont le volet populaire qui accueillait des grands artistes internationaux.

« Par la suite, on a décidé de laisser le volet populaire à d'autres organisations qui peuvent aussi bénéficier de l'Amphithéâtre. C'était trop développer les deux [populaire et classique]. On a toutefois gardé une touche plus populaire les dimanches. »

« On s'est concentré sur ce qu'on voulait faire, un festival de musique classique avec une musique accessible. Ce qu'on voulait aussi, c'est développer des clientèles qui viennent de partout. »

La série de musique de chambre dans les églises est aussi, selon René Charette, un autre beau succès du Festival. « On voulait que d'autres gens puissent recevoir le Festival et voir d'autres genres de concerts. On a renforcé ce volet-là et on a conservé les grands concerts avec orchestre à l'Amphithéâtre. »

L'une des grandes fiertés de René Charette est de voir qu'avec les années, de plus en plus de citoyens de la région viennent au Festival. « L'assistance lanaudoise grossit d'année en année et on voit aussi une nouvelle génération, les 18 à 40 ans, y venir. »

Pour les 40 prochaines années, M. Charette croit que les principaux défis du Festival de Lanaudière seront de maintenir la même qualité musicale et de répondre aux attentes du public avec les nouvelles tendances.

Réflexion

Avant aujourd'hui, René Charette a pensé à laisser sa place au conseil d'administration à une seule reprise, au moment du décès du père Lindsay. « J'ai pensé que j'avais fait le tour du jardin. »

On l'a cependant incité à rester, lui qui a la mémoire de la volonté des fondateurs et des orientations qui ont été données au Festival.

M. Charette se dit toutefois actuellement en réflexion quant à la suite des choses.

Parmi les moments qui l'ont marqué, il cite un concert de Cecilia Bartoli et Charles Dutoit et le concert inaugural lors de la création du Festival de Lanaudière. « On n'avait pas manqué notre coup! C'était une explosion de belle musique. »

Lors du concert d'ouverture de la saison, le samedi 1er juillet, on a souligné les 40 ans d'implication de René Charette au sein du conseil d'administration de l'événement.

©(Photo Collection Jean Chevrette)

René Charette en compagnie de Paul Dupont-Hébert et de Claude Trudel, ancien directeur général du Festival.

©(Photo gracieuseté – Festival de Lanaudière/Christina Alonso)

La 40e saison du Festival de Lanaudière a été lancée avec un concert en compagnie du pianiste Alain Lefèvre, de Kent Nagano et de l'Orchestre symphonique de Montréal (OSM). Lors du concert, on a d'ailleurs souligné les 40 ans d'implication de René Charret

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