Le moment était venu de reconnaître l’apport inestimable de Marcel Venne et de Gilbert Boulet à l’enrichissement culturel de la région. Guillaume et Frédéric Venne, président et vice-président du Cinéma RGFM, ont ainsi dévoilé une plaque commémorative qui a été installée à l’entrée de la salle 3, qui accueille les projections du Cinérépertoire.

« Il s’agit d’un hommage au temps consacré à enrichir la vie culturelle de Joliette et à partager votre amour du cinéma. Votre passion continue à vivre à travers chaque projection et chaque spectateur émerveillé », a déclaré Frédéric Venne. Marcel Venne, fondateur du Cinéma RGFM Joliette, a souligné qu’il ne s’attendait pas à un tel honneur. « Quarante ans, c’est de la fidélité qu’on ne voit plus souvent! Derrière le nom de Gilbert Boulet, il y a aussi ceux de passionnés comme Claude Blouin, de tous les étudiants qui ont fait partie du comité du Cinérépertoire au fil des années et des bénévoles. Derrière mon nom, il y a ceux de mes fils et des employés du cinéma qui vous accueillent depuis toutes ces années », a-t-il témoigné.

Marcel Venne a rappelé le caractère particulier du Cinérépertoire à Joliette. « Nous avons réussi à établir un partenariat entre une institution publique et privée et nous avons même inspiré plusieurs autres propriétaires de cinéma au Québec. »

Passionné de cinéma de longue date, Gilbert Boulet a ensuite pris la parole. Il a déclaré que la collaboration avec le Cinéma Joliette avait permis de sortir les films d’auteurs du cégep et de les offrir à l’ensemble des cinéphiles de la région. 

En entrevue avec L’Action, Gilbert Boulet a souligné que le Cinérépertoire de Joliette fut parmi les premiers et les seuls à collaborer avec une entreprise privée. À son arrivée au cégep en tant qu’étudiant, Gilbert a fait partie de ceux qui ont reparti un ciné-club, au fameux local RA-135, la salle de l’audiovisuel. Il mentionne que le cinéma a toujours été foisonnant à Joliette, que ce soit grâce au ciné-club des Clercs de Saint-Viateur ou à celui de la boîte à chansons le Cabastran.

Il se remémore le fait qu’il y avait une grande volonté de la part de plusieurs étudiants à l’époque de transmettre leur passion pour la culture. Finalement, une rencontre a eu lieu avec le Cinéma Joliette dans le but de collaborer, au lieu d’être en compétition.

« Le lundi, c’était plus tranquille, alors on a vraiment eu carte blanche, on a pu faire les choses comme on voulait. On en a fait des choses complètement folles! Et on avait le soutien de Marcel Venne, qui est un passionné de cinéma et qui aimait expérimenter des choses. »

Parmi ses souvenirs marquants du Cinérépertoire, Gilbert cite toutes les présentations de l’enseignant et spécialiste du cinéma japonais Claude Blouin. « C’était de grands événements, il nous donnait des indices pour bien comprendre les films. »

Après la période plus difficile de la pandémie où certains spectateurs étaient plus craintifs de revenir dans un cinéma, Gilbert Boulet s’est dit confiant en l’avenir du Cinérépertoire à Joliette, et ce, grâce à la volonté des acteurs en place. De son côté, il compte bien continuer à demeurer un fidèle client.