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24 juin 2017

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Cinq étudiants s'impliquent pour la persévérance scolaire à Manawan

©(Photo gracieuseté)

MANAWAN. Cinq étudiants en techniques d'éducation spécialisée du Cégep à Joliette ont dédié leur projet intégré à l'amélioration d'un service d'aide aux devoirs dans la communauté de Manawan. «Notre objectif était d'aider les gens d'ici avant d'aller ailleurs. C'est une belle communauté qui a vécu beaucoup de bouleversements et ils sont tout près de nous», a commenté Roxanne Moreau.

Chaque semaine, pendant environ trois mois, les finissants ont passé trois jours consécutifs à Manawan afin de mener à terme leur projet. Ils ont amené plusieurs changements significatifs à l'aide aux devoirs, comme l'implantation d'un service de transport en partenariat avec les écoles.

« C'est un très grand territoire et plusieurs élèves ne pouvaient pas se rendre en raison de la distance», a expliqué Gabriel Chevrette. De plus, les finissants ont décidé de rendre les horaires de l'aide aux devoirs plus accessibles en offrant le service directement après les cours, plutôt que de 17 h à 19 h.

Déjà, par ces modifications, le nombre de jeunes participants a augmenté et l'aide aux devoirs est passée d'un local à trois. Avec l'aide des cuisiniers des deux écoles participantes, l'école secondaire Otapi et l'école primaire Simon Pinecic Ottawa, un système de collations a aussi été mis en place afin que les jeunes soient plus concentrés.

Les finissants de Joliette ont également fourni beaucoup de matériel, de jeux et de livres afin qu'il y ait des périodes plus relaxantes et plus ludiques. Finalement, ils ont offert une formation aux bénévoles qui agissaient comme tuteurs avec l'aide d'une orthopédagogue. «Cela a permis aux jeunes d'avoir un soutien plus adéquat et d'enlever une charge de travail aux enseignantes responsables de l'aide aux devoirs.»

La plupart des tuteurs étaient des élèves du secondaire, mais beaucoup d'autres personnes de la communauté, comme des aînés et des parents, se sont greffés au projet. «Nous avons développé plus de 35 partenariats pour le service. C'est vraiment grâce à l'implication de tous que nous avons pu réaliser ce projet et qu'il pourra se poursuivre», a ajouté Stéphanie Paré Moquin.

Adaptation

Les jeunes élèves ont été agréablement surpris par l'accueil qu'ils ont reçu et par cette grande participation. « C'est comme une grande famille et ils nous ont vraiment inclus dans celle-ci. De plus, ils ont une force incomparable pour se mobiliser. » Les jeunes ont d'ailleurs rencontré des gens, comme Jean-Marc Niquay, qui les ont marqués par leur volonté de faire une différence et de créer de multiples projets.

Malgré toutes les belles découvertes, et le côté enrichissant de l'expérience, ce projet a demandé une grande capacité d'adaptation chez les étudiants. « Cela a fait travailler notre ouverture d'esprit et nous avons appris à sortir de nos cadres de référence et à découvrir leurs façons de faire, car si nous étions restés centrés sur nous, nous ne serions pas arrivés à créer des liens aussi forts. »  

Au cours de leur séjour, ils ont été confrontés à quelques péripéties, comme une panne d'électricité, une fuite de gaz, une inondation et un chemin parfois en mauvais état, qui ont mis en péril leur projet, mais cela ne les a jamais empêchés d'avancer.

Les élèves ont aussi dû s'adapter au fait de travailler en équipe, et ce, 24h sur 24. «Nous avions tous notre perception du projet et je crois que le plus grand défi a été d'avoir une vision commune. » Ils avouent avoir eu certains conflits, mais mentionnent que c'est ce qui les a rendus plus soudés par la suite.

Comme plus beaux souvenirs, ils gardent en tête toutes les opportunités qu'ils ont eues de découvrir la culture autochtone.  Ils ont notamment assisté à une cérémonie de purification d'énergie, à un spectacle de musique et à une présentation orale des jeunes du secondaire sur la culture de la chasse et de la cueillette.

« Quand on se promenait dans l'école, les enfants nous appelaient par notre nom et ils étaient super contents de nous voir. Nous nous amusions beaucoup ensemble et pour moi, ce sont vraiment les plus beaux souvenirs que je vais garder», a terminé Gabriel. 

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