Des élèves Lanaudois s'unissent pour sauvegarder l'ail des bois

©(Photo TC Media- Mélissa Blouin)

BIODIVERSITÉ. Plus de 215 élèves, provenant de cinq écoles lanaudoises, ont ensemencé 25 000 graines d'ail des bois afin de réintroduire cette espèce, qui est considérée comme vulnérable au Québec et particulièrement dans Lanaudière, et de contrer la perte de biodiversité.

« Le projet a été entamé il y a trois ans dans l'objectif de créer cinq nouvelles populations d'ail des bois viables d'au moins mille plants. Ce sont donc cinq propriétaires lanaudois qui ont décidé de participer et de faire de la conservation à long terme dans leur boisé», a expliqué le chargé de projet du Conseil régional de l'environnement de Lanaudière (CREL), Marc-André Poirier.

À l'école La Passerelle de Saint-Paul, c'est une trentaine d'élèves, ainsi que plusieurs parents bénévoles, qui ont pris part à cette initiative. « Nous avons vu que la biodiversité c'est très important et en plus, c'était plus plaisant d'apprendre en bougeant que de le faire en classe», a commenté Félix, un des élèves agents du FB-Ail.

Dans chacun des milieux, plus de 5000 graines ont été ensemencées sur deux ans afin d'obtenir plus de mille plants qui seront capables de survivre à long terme. À Saint-Paul, le taux de germination pour la première des deux années est de 30 %, ce qui est tout à fait dans la moyenne selon M. Poirier.

De son côté, la directrice de l'école La Passerelle, Caroline Lukic, s'est réjouie de ce projet mobilisateur qui sensibilise les jeunes. « L'activité s'intégrait très bien dans notre programme d'enrichissage au troisième cycle en arts et en sciences et c'est important de travailler avec les partenaires du milieu. »

Dans les MRC de la Matawinie et de Montcalm, plus d'une cinquantaine d'élèves ont participé et le taux de germination pour la première année a été de 35 % à l'école Marie-Anne et de 11 % à l'école Saint-Joachim. Il s'agit d'un faible taux pour cette dernière, mais il y a eu un second ensemencement cette année et les proportions risquent de changer.

Ces jeunes, en collaboration avec les agents de la protection de la faune, ont donc eu un impact favorable dans leur milieu de vie au cœur de ce projet du CREL. M. poirier a terminé en mentionnant que chaque année, dans chaque région administrative, il y a plusieurs dizaines de milliers de plants d'ail qui sont pris dans les forêts par des contrevenants à la loi. Comme cette plante prend de 7 à 10 ans pour devenir mature et reproduire d'autres graines, il y a une décroissance importante de la population.