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03 avril 2024

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Une éducatrice offre son aide à l’étranger par amour de sa profession

Une expérience enrichissante

Mélanie St-Martin

©Photo gracieuseté - L'Action

« Pour moi, [les enfants] m’apportent autant que ce que je leur apporte.

Alors qu’elle cumule 25 ans d’expérience au sein du CPE Les Moussaillons à Joliette, Mélanie St-Martin a décidé, à deux reprises, d’offrir gracieusement son expertise dans un centre de la petite enfance au Costa Rica. Même si elle était présente pour s’occuper des enfants, l’éducatrice assure qu’elle ne s’est jamais sentie au travail, mais plutôt dans une expérience enrichissante grâce à l’accueil et aux interactions qu’elle a partagées avec les petits.

Pour une deuxième année consécutive, Mélanie St-Martin a réservé ses semaines de vacances pour aller accompagner les éducatrices du Costa Rica dans un centre de Playa Del Coco. Du 13 février au 3 mars, elle a continué de faire ce qui la passionne tout en offrant un coup de main bien apprécié.

L’expérience était aussi bénéfique pour Mme St-Martin, car elle avait comme but premier d’apprendre l’espagnol de façon plus immersive. « Puisque j’aime les enfants, je me suis dit que ça pourrait me motiver d’aller dans un pays hispanophone pour apporter mon aide », mentionne-t-elle. Aux aveux de l’éducatrice, le premier pas a été difficile à franchir l’année dernière, mais c’est grâce aux encouragements de sa famille qu’elle a décidé de faire le grand saut. Elle a donc regardé les différents organismes et établissements qui prenaient soin des enfants et a fait son choix. Puisqu’il s’agissait de son premier voyage seule, elle a reconnu avoir ressenti une certaine nervosité : « J’avais de la misère avec ma confiance, mais une fois en présence des enfants, ça se fait tout seul! Pour moi, ils m’apportent autant que ce que je leur apporte. »

Le choc des cultures

Mélanie St-Martin a dû s’adapter à plusieurs niveaux concernant les habitudes et le quotidien des petits Costaricains. Leur journée consiste principalement en une période de jeu libre, mais des enseignantes viennent fréquemment faire la classe aux enfants. « Ce sont des professeures qui sont dans les centres, donc, quand elles arrivent, c’est plus scolarisé. Il y a une prière, une petite collation, mais les enfants sont plus laissés à eux-mêmes après », précise Mme St-Martin avant d’ajouter que cela ressemble plus à nos garderies d’ici. L’éducatrice observe que comme les règles de jeu, celles d’hygiène sont beaucoup moins strictes qu’au Québec. Les enfants ne sont pas conviés à se laver fréquemment les mains, les bouteilles d’eau qu’ils apportent sont parfois mélangées et tous dorment sur un même matelas. « Chez nous, nous sommes plus rigides. Pourtant, les enfants costaricains ne sont pas plus malades », constate Mélanie St-Martin.

Ce qui a donné légèrement du fil à retordre à cette dernière est toutefois les horaires et la routine du Costa Rica. La chaleur du sud oblige les petits à tout faire plus tôt. Ils font donc leur classe, mangent et siestent à une heure plus avancée que les enfants québécois. « Au début, je ne comprenais pas la routine, mais je commençais à parler espagnol. Cette année, je posais plus de questions », se rappelle Mme St-Martin. Puisque l’école finit plus tôt, les groupes d’âge sont assez variés. Les plus grands fréquentent les plus jeunes. Mélanie St-Martin estime que les éducatrices costaricaines peuvent se retrouver avec une vingtaine d’enfants à leur charge : « Nous étions deux, mais je n’étais pas censée être là! Elles ont beaucoup de travail pour peu de salaire et de reconnaissance. » Elle remarque finalement une certaine distance qui existe entre les éducatrices et leurs protégés alors que les gardiennes au Québec s’assoient, jouent avec les enfants et les prennent. « On dirait qu’il y a une autorité entre les adultes et les enfants. J’ai hésité au départ à les prendre et à développer une proximité, mais ça n’avait pas l’air de les déranger. C’est vraiment une question de culture. »

Sa deuxième visite a toutefois été beaucoup plus facile puisqu’elle savait à quoi s’attendre. « C’est différent au Costa Rica, mais les enfants restent des enfants. Ils étaient contents de nous voir le matin et ils nous apportaient beaucoup. » Ainsi, elle a transporté différents jeux ou objets dans ses valises. Elle a distribué des casse-têtes, des billes pour confectionner des colliers, des blocs, des fiches de bingo avec des images et aussi des petites voitures, qui ont grandement fait fureur. Elle a également fait découvrir le yoga aux enfants : « Sur de la musique, nous avons dansé avec des foulards. »

Pour l’éducatrice, le fait qu’elle accepte de « travailler » même durant ses vacances s’explique par son amour pour sa profession. « Ça fait 25 ans que je m’amuse et je ne me tanne pas! Mais je voulais aller donner un coup de main dans un autre milieu. Je ne voulais pas seulement voyager, mais surtout vivre la culture là-bas. »

Ainsi, elle ne ferme pas la porte pour poursuivre son projet l’année prochaine, mais elle pense peut-être aller à un autre endroit. « C’est une expérience qui me fait du bien. Je vois d’autres enfants et, quand je reviens, j’apprécie encore plus mon travail, je le vois d’une autre manière! »

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