L’intelligence artificielle : une émergence trop rapide?

Lettre ouverte

Le lancement de ChatGPT-4, un prototype conversationnel utilisant l’intelligence artificielle, a provoqué une inquiétude alarmante de la part de la population concernant l’IA et sa croissance exponentielle. Sans encadrement, cette technologie avancée peut devenir une menace pour la société et l’humanité. Néanmoins, il est nécessaire de freiner temporairement les recherches sur ces systèmes susceptibles de devenir incontrôlable.

Comme Elon Musk, vu l’absence de protocoles de sécurité au sujet de l’intelligence artificielle, plusieurs chefs d’entreprises utilisant l’IA et qui ont financé le projet ont signé une pétition lancée par le Future of life Institute, demandant six mois de suspension des recherches visant à développer des prototypes plus avancés que GPT-4. Il est vrai que cela sonne un peu ironique, cependant ça ne fait que confirmer le danger auquel la société d’aujourd’hui est exposée. L’évolution de cette technologie va jusqu’à effrayer ses propres concepteurs.

L’intelligence artificielle est même rendue au point où elle pourrait, dans le futur, laisser les humains pauvres, sans emplois, incapables de subvenir à leurs propres besoins et ceux de leur famille. Certains diront que cela est inconcevable puisque la conscience et la sensibilité, nécessaires dans plusieurs métiers, manqueront toujours à ces machines. Bien que ce soit juste, au rythme auquel l’IA se développe présentement, donner la capacité à un robot de simuler une conscience et une intelligence émotionnelle devient envisageable, mais très terrifiant.

Le développement continu de robots conversationnels comme GPT-3.5 et GPT-4, issus de l’intelligence artificielle, cause maintenant un problème en éducation. Plusieurs étudiants utilisent de plus en plus ces intelligences avancées à de mauvaises fins. Nombreux sont ceux qui font rédiger leurs travaux scolaires par une intelligence artificielle, ce qui peut être vu comme de la tricherie ou même du plagiat. Cela remet clairement en question l’honnêteté des collégiens et la véracité de leurs compétences intellectuelles.

Chantale Lopez

Étudiante en sciences de la nature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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