19 juin 2017

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©Photo TC Media - Geneviève Geoffroy

Incubateurs, accélérateurs d'entreprises, « Fab Lab », « Living Lab », voilà des modèles de développement inclusifs qui connaissent un engouement certain à travers le monde et sur lesquels les participants à la réflexion se sont intéressés. Mais que sont-ils en réalité?

« C'est bien de penser [ces modèles] comme une agora, un lieu de conversation où on partage des idées avec des gens qui partagent la même réalité, explique Noah Redler, fondateur d'Arche Innovation, une entreprise de développement de projets. Pour le citoyen, c'est un espace où on va trouver une solution pour lui. S'il a une difficulté de mobilité par exemple, on peut développer une technologie qui va répondre à ses besoins. S'il veut s'impliquer dans le processus, il peut le faire aussi. C'est très inclusif. »

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Noah Redler, fondateur d'Arche Innovation.

« Sortir des silos »

Ces modèles de développement sont en effet plus ouverts, ajoute Noah Redler, et souvent multidisciplinaires.

« La technologie nécessite de la collaboration, indique-t-il. Si on peut partager les expériences des gens à travers le monde, partager les spécialités, sortir de nos silos et être plus ouvert à la collaboration multidisciplinaire, c'est là où on trouve des solutions plus intéressantes et plus réalistes pour répondre aux besoins des gens. »

Selon lui, il est assez simple de mettre en place ce genre de modèles.

« Il ne faut pas attendre les grandes structures, relève-t-il. Par exemple, le Musée d'art de Joliette peut devenir un espace de "coworking" temporaire. Il y a un bureau de libre ? On peut s'en servir pour inviter des gens à des conférences. »

Espaces animés

Aspect important, il faut que les espaces soient animés.

« Un espace seul, c'est simplement un espace. C'est l'esprit qu'on donne à cet espace qui est important », relève-t-il.

Il importe cependant de laisser le temps à ce genre de modèles de se mettre en place.

« Ça demande aux gens de travailler ensemble, de collaborer et de sortir un peu de leur zone de confort. Ce n'est pas juste une collaboration, c'est une volonté de collaborer », explique-t-il.

Des petits pas

« C'est un mouvement qui commence avec une grande vision et des petits pas, ajoute-t-il.  C'est penser à où on veut arriver dans 10 ou 15 ans et laisser l'opportunité aux gens d'arriver à cet objectif de leur propre manière. Aussi, c'est important d'avoir plusieurs initiatives qu'une seule initiative globale parce qu'on ne sait pas ce qui va avoir du succès. C'est beaucoup d'essai-erreur. »

La Corporation de développement économique de la MRC de Joliette (CDÉJ) a d'ailleurs organisé cette journée de réflexion sur ces modèles différents de développement économique dans le but d'évaluer d'autres moyens pour créer de la richesse, par exemple attirer de nouvelles entreprises.

« À la CDÉJ, nous sommes là pour appuyer le développement économique de la MRC de Joliette. On ne se veut pas un opérant, mais un facilitateur, explique sa présidente, Ginette Mailhot. Qui devons-nous mettre ensemble dans une pièce pour créer un mouvement comme ça? […] Comment peut-on se positionner afin d'aller encore plus loin et aussi se positionner davantage dans l'économie numérique? »

La CDÉJ, selon Ginette Mailhot, aura pour rôle d'accompagner le ou les meilleurs mouvements pour « créer de la valeur » au sein de la MRC de Joliette.