31 mai 2017

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

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©(Photo TC Media - Élise Brouillette)

L'objectif est d'accompagner les industries, les commerces et les institutions, de créer une synergie entre eux et de soutenir un développement économique plus vert.

Synergie Lanaudière vise à amener une entreprise qui doit actuellement payer pour se départir d'un résidu à le transférer ou à le vendre à une entreprise qui a besoin de cette matière pour sa production.

La symbiose qui en résulte constitue une solution en amont à la gestion intégrée des matières résiduelles à l'échelle régionale et permet d'augmenter la productivité des ressources en circulation sur le marché.

La symbiose contribue aussi à réduire les gaz à effet de serre en mettant en place localement des réseaux et des circuits plus courts d'approvisionnement et de mise en valeur des matières résiduelles.

« C'est un investissement important, soutient Olivier Goyet, président de Lanaudière Économique, ça va nous permettre d'avancer davantage dans ce projet qu'on a initié en 2009. »

Il ajoute : « Nous avons dû faire preuve de résilience parce qu'en 2009, les entrepreneurs ne voyaient pas nécessairement le lien entre développement durable et productivité. »

Véronique Morin, conseillère en développement durable chez Lanaudière Économique, souligne que 140 000 tonnes de matières à valoriser sont disponibles sur le territoire lanaudois, que ce soit du plastique, du bois, du caoutchouc ou des bouts de métal.

Grâce au soutien financier, Lanaudière Économique ira  à la rencontre d'entreprises afin d'établir leur offre et leur demande en termes de matières et de ressources et d'évaluer le potentiel synergique.

L'organisme pourra aussi identifier les entreprises complémentaires qui pourraient venir s'établir dans Lanaudière.

« C'est une nouvelle façon de faire des affaires, adopter une approche « usage » plutôt que « possession » », commente-t-elle.

Au terme du projet, près de 250 industries, commerces et institutions auront été rencontrés par Lanaudière Économique et ses partenaires.

Moins compliqué qu'il envisageait

Martin Marion, de la Pépinière premier plant de Saint-Sulpice, a témoigné de son expérience au sein du projet Synergie Lanaudière. « Je suis un des premiers à avoir été séduit. »

Faisant partie de la troisième génération au sein de son entreprise, il affirme qu'il fallait revoir le modèle d'affaires. La pépinière s'est donc lancée dans les technologies de toitures végétalisées.

« On se faisait demander d'où venaient nos produits et c'est une question qu'on ne se posait pas. On achetait des choses au Québec, en Ontario et aux États-Unis. »

Pour être plus performante et en raison notamment du taux de change, la Pépinière premier plant décide de tenter de trouver des matériaux locaux par le biais de Synergie Lanaudière.

« Je voyais ça compliqué, mais là, je m'amuse à faire ça. Il y a énormément de ressources disponibles dans Lanaudière. On peut maintenant créer des matériaux écologiques faits à 100 % de matières recyclées. Et on augmente notre marge de profit! », conclut-il.