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02 mai 2017

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Le commerce de détail, fondement de notre économie

©(Photo TC Media - Élise Brouillette)

AFFAIRES. Le président-directeur général du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), Léopold Turgeon, était le conférencier invité du dernier dîner de la Chambre de commerce du Grand Joliette.

M. Turgeon a dressé le portrait du secteur du commerce de détail et des défis auxquels il est confronté.

Selon M. Turgeon, le commerce de détail a bénéficié d'une bonne année en 2016 et la raison principale fut le taux du dollar américain. « Les Québécois ont moins voyagé et il y a eu plus de touristes américains. »

Le conférencier a souligné que le commerce de détail est un contributeur de premier plan pour la création d'emplois. De plus, un dollar sur trois qui entre dans l'économie transite par le commerce de détail.

À l'inverse, M. Turgeon mentionne que 90 % des entreprises de commerce détail ont moins de 50 employés et qu'elles ont peu de moyens financiers et de ressources humaines.

Léopold Turgeon explique que la marge nette dans le commerce de détail est de 2 %.

« La marge de manœuvre est quasiment inexistante », insiste-t-il.

« Le commerce de détail constitue le fondement de notre économie et on fait peu pour le soutenir », a ajouté M. Turgeon.

Le conférencier illustre que le commerce de détail est souvent exclu des programmes gouvernementaux.

Au nombre des facteurs qui freinent les entreprises, mentionnons aussi le taux record sur les frais de carte de crédit au Canada et la taxe élevée sur l'essence. Le conférencier dénonce l'importance des capitaux qui vont vers l'étranger. Il a notamment affirmé que 80 % de la publicité numérique profite à Google et Facebook.

Le commerce de détail se bute aussi au déploiement des magasins entrepôts et des magasins de distribution, qui misent sur le prix pour attirer des clients.

« De l'autre côté, on confirme par contre la renaissance du commerce de proximité. »

Léopold Turgeon a dessiné quelques pistes de solution pour la pérennité du commerce détail et s'est adressé aux différents intervenants.

Il a incité les commerçants à prendre des risques et les a invités à inclure de l'événementiel dans leur commerce.

Selon lui, les instances politiques doivent aussi supporter le commerce détail. « Les premiers perdants de la fermeture de commerces, ce sont les municipalités. »

Il a demandé aux fiscalistes de considérer autre chose que les chiffres. « Il y a un contexte, un côté humain, de la passion. »

Il a incité les maisons d'enseignement à se rapprocher du terrain et les médias à parler des belles histoires et pas seulement des fermetures.

Selon le pdg du CQCD, il faut abaisser le fardeau fiscal des entreprises, abolir la taxe sur la masse salariale, bonifier le soutien à la formation et à l'innovation et favoriser la commercialisation : « 38 % des entreprises sont transactionnelles, mais 50 % ne vendent pas. »

En ce sens, le gouvernement du Québec a accordé une aide financière au CQCD pour accompagner les détaillants dans le virage numérique.  Les détaillants pourront bénéficier de cinq jours d'accompagnement et pour M. Turgeon, il s'agit « d'un premier pas vers une nouvelle condition économique ».

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