21 juin 2017

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©Photo gracieuseté

Étant donné que l'endroit est fréquenté par les marcheurs et les cyclistes et que de nombreux enfants y feront des activités tout l'été avec le camp de jour de la Municipalité, l'agent de la faune du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Louis-Charles Landry, demande à la population de rester vigilante pour préserver la biodiversité du site.

C'est une citoyenne qui a aperçu l'animal et qui a fait un signalement aux agents de la faune, après quoi, Saint-Charles-Borromée a été invitée à informer ses résidents de la présence du reptile sur le territoire. De l'affichage informatif et de mise en garde sera installé à la plage, sous peu.

« La tortue serpentine est la plus commune au Québec, mais il demeure assez rare d'en apercevoir à l'extérieur de l'eau, à un endroit aussi dégagé. C'est la première fois qu'on nous signalait la présence de l'animal à Saint-Charles-Borromée, mais nous pouvons présumer que la tortue aperçue n'est pas toute seule, qu'il y en a probablement d'autres. Nous demandons donc aux gens de faire attention pour la sécurité des œufs. Il faut savoir que cette espèce est très vulnérable », indique M. Landry, en entretien avec L'Action.

Il existe au Québec neuf espèces de tortues différentes. La serpentine est la plus grosse, sa carapace pouvant atteindre jusqu'à 50 centimètres de longueur. L'agent de la faune explique que la rivière L'Assomption est un habitat naturel parfait pour accueillir l'animal d'eau douce.

« Normalement, elle ne sort de l'eau qu'en période de ponte. Étant donné qu'il s'agit d'un reptile à sang froid, elle aime la chaleur du sable. En été, on peut aussi l'apercevoir sur une roche, près de l'eau, si elle décide de se faire dorer au soleil. Mais généralement, elle est toujours dans l'eau. »

La tortue serpentine peut vivre jusqu'à 40 ans et atteint la maturité sexuelle après huit ans. Lorsqu'elle pond, entre la mi-mai et la mi-juin, ses œufs sont à risque de mourir, en raison des nombreux prédateurs, notamment les ratons laveurs et les hérons.

« Nous demandons aux gens, s'ils aperçoivent une tortue adulte ou des bébés, de ne pas essayer de les toucher ou de s'en approcher. Il faut les laisser tranquilles. »

 Louis-Charles Landry rappelle par ailleurs qu'il est illégal de prendre un animal sauvage et de le garder en captivité.

« Les tortues sauvages ne sont pas les mêmes que celles des animaleries. Il faut les laisser dans leur habitat naturel. »

À la Municipalité, on indique que les camps de jour s'inspireront de la présence du reptile sur le territoire pour développer des activités éducatives sur les tortues.