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15 juin 2017

Buanderie Lavérendière: le projet tarde à se concrétiser

©Photo TC Media - Caroline Morneau

SANTÉ. Voilà bientôt 15 mois que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a confirmé le maintien au public du service de buanderie du CHRDL à Joliette. Depuis, aucune nouvelle du gouvernement, affirme le syndicat des travailleurs, qui craint que le projet de construction d'une nouvelle bâtisse et d'acquisition de nouveaux équipements ne tombe à l'eau.

« Le ministre se traîne les pieds. Il faut faire avancer le dossier afin de préserver les 50 emplois dans le secteur public à la buanderie Lavérendière », fait valoir Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la Santé et des Services sociaux-CSN, lors d'un point de presse tenu le 15 juin.

« Ça fait plus d'un an que le ministre a fait son annonce. Il a dit que le projet irait de l'avant. Le problème, c'est qu'on attend encore les autorisations pour aller en appel d'offres et établir un échéancier clair pour la construction d'une nouvelle buanderie. Pourquoi l'attente est aussi longue? », ajoute-t-il, plaidant que la buanderie Partagec à Québec, qui a aussi été soumise à une étude comparative avec le privé, est présentement en construction. « À Québec, un échéancier est établi, et ici, rien. Comment ça se fait? »

Thérèse Martin et René Gougeon, respectivement présidente et vice-président du Syndicat des travailleurs et travailleuses du CISSS de Lanaudière – CSN, témoignent quant à eux de l'inquiétude de leurs membres, sur le terrain.

« Ils craignent que le ministre revienne sur sa décision. Les équipements à la buanderie Lavérendière sont désuets, il faut que le projet de construction se fasse rapidement. Qui retarde le projet et pourquoi? », questionne M. Gougeon.  

Rappelons qu'à l'automne 2014, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière avait mis la construction de la nouvelle bâtisse sur la glace, à la demande de Québec. Le projet nécessitant des investissements de 20 M$ avait déjà reçu l'approbation du gouvernement Marois auparavant, mais le gouvernement libéral a choisi, après son arrivée au pouvoir, de procéder à l'analyse d'une seconde option qui s'offrait à lui, soit de confier le mandat de lavage de literies à une entreprise privée, plutôt que d'investir pour le remplacement des équipements désuets de la buanderie Lavérendière. Après l'étude, le ministre Barrette a conclu, le 24 mars 2016, que l'option du maintien du service dans le secteur public était plus rentable pour les contribuables.

À la suite de l'annonce du ministre, Buanderie Blanchelle, une entreprise privée de Repentigny qui avait participé au processus d'appel d'offres pour l'obtention du contrat, a soumis le dossier à la vérification générale du Québec et au bureau de la révision générale des programmes. Pierre Ferron, président de la compagnie, estimait que le processus menant à la décision du gouvernement de maintenir le service au public présentait « plusieurs irrégularités » et que le dossier devait être soumis à une autre analyse.

« C'est une saga qui n'en finit plus de finir et je partage l'inquiétude des employés de la buanderie Lavérendière », témoigne la députée de Joliette, Véronique Hivon.

Elle soupçonne le ministre Barrette de chercher un prétexte pour revoir sa décision et privatiser le service.

« Selon ce que j'ai appris, il considérerait une autre étude commandée par un partenaire au privé, un acteur qui a un intérêt financier à ce que le projet ne fonctionne pas et qui n'est pas d'un organisme neutre. Je crains que le ministre cherche un moyen de revenir sur sa décision. »

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