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31 mai 2017

S'il pouvait, il irait travailler

©Photo TC Media - Geneviève Geoffroy

TÉMOIGNAGE. Un bénéficiaire de l'aide sociale atteint de schizophrénie affirme qu'il n'a pas le choix de ne pas travailler et que s'il l'avait, il préférerait de loin avoir un emploi et contribuer à la société.

« Si c'était par choix, je n'aurais jamais été bénéficiaire de l'aide sociale! J'irais à la plonge, je ferais n'importe quoi pour travailler », explique Stéphane Bernier, 48 ans.

Contrainte sévère à l'emploi

L'homme de Joliette a reçu un diagnostic de schizophrénie dans les années 1990. Selon lui, son syndrome s'est déclenché peu avant la vingtaine, alors qu'il venait tout juste de s'enrôler dans l'armée.

« Je m'étais enrôlé pour aider les gens », explique-t-il.

Malgré une médication adéquate et le soutien de son entourage, Stéphane Bernier ne pouvait plus travailler. Il a une contrainte sévère à l'emploi. Il ne peut pas faire face à des situations de stress trop élevées puisque cela pourrait déclencher une psychose.

Travail sur lui-même

Pendant des années, il a dû travailler sur lui-même. Or, depuis peu, il se sent plus solide et il estime qu'il est « rendu à se réaliser ».  

Il fait actuellement partie d'un projet d'ateliers offerts aux adultes dans le but de possiblement trouver un emploi qui pourrait lui convenir, selon ses capacités.

« C'est pour être capable d'avoir un processus pour faire des choix éclairer pour avoir un métier, quelque chose de valable, qui a du bon sens », indique-t-il.

Difficultés financières

Stéphane Bernier aimerait ne plus être bénéficiaire de l'aide sociale. Diabétique, il a de la difficulté à varier suffisamment son alimentation en fruits et légumes et en protéines.

« Je mange souvent la même chose », mentionne-t-il.

Il aimerait être plus actif, comme faire des promenades à pied, mais il n'a pas d'argent pour s'acheter de bons souliers.

« De bonnes chaussures quand on est diabétique, c'est important », explique-t-il.

Faire face aux préjugés

Il trouve aussi dur de devoir faire face aux préjugés, dont ceux de certains membres de sa famille.

« Ils disent qu'ils consomment, ou me disent: » S'cuse, je ne veux pas te viser, mais ceux qui sont capables de travailler, qu'ils se trouvent une job! ». Ça, ce sont des préjugés par ce que c'est du cas par cas", donne-t-il pour exemple.

Plus d'outils

Selon lui, davantage d'outils devraient être offerts aux bénéficiaires de l'aide sociale pour que ceux qui le peuvent puissent s'en sortir.

« Par exemple, le cours que je suis, je découvre plein de choses, comme le site d'Emploi Québec […] C'est sûr que le gouvernement veut qu'il y ait des gens qui fassent plus d'efforts, mais par contre, il n'y a pas assez d'outils ni de ressources pour le faire. Ça prend de l'aide aussi et ça, ce n'est pas à négliger », estime-t-il.

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