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24 mai 2017

Une résidente n'en peut plus du passage des camions devant chez elle

La citoyenne de Joliette a lancé une pétition pour faire cesser le camionnage le soir et les fins de semaine sur la rue Lépine

©Photo TC Media - Geneviève Geoffroy

PÉTITION. Une résidente de la rue Lépine à Joliette affirme qu'elle n'en peut plus du passage de camions le soir devant chez elle et songe même à vendre sa maison. Elle a décidé de lancer une pétition pour faire cesser toute activité de camionnage, dont les camions-écoles, le soir et les fins de semaine sur sa rue.

« Je ne demande pas la fin du monde! Juste d'avoir un peu de tranquillité », lance Josée Hénault, rencontrée chez elle en après-midi, la semaine dernière.

TC Media a alors pu constater qu'en une quinzaine de minutes, trois camions-trains ainsi qu'un camion-citerne en plus d'autobus et de camions pour ramasser les ordures étaient passés devant chez elle.

Artère « énormément » sollicitée

Selon elle, les camions sollicitent « énormément » la rue Lépine, située près du quartier industriel. Cette artère est constituée d'un côté de maisons et de l'autre, d'entreprises.

« Moi, ça ne me dérange pas de tolérer les camions dans la journée.  Ici c'est résidentiel et de l'autre côté, c'est industriel et on n'a pas le choix », soulève-t-elle.

Si elle est prête à supporter le passage de camions le jour, Josée Hénault aimerait cependant que le camionnage cesse après 17 h en semaine et les fins de semaine devant chez elle.

Depuis deux ans

Selon elle, la situation s'est dégradée depuis environ deux ans. Elle affirme que le passage de camions, surtout de camions-écoles, se fait jusqu'à tard le soir devant chez elle. Elle cible plus précisément deux entreprises qui offrent des cours de camionnage.

« Ce n’en est même pas drôle […] C'est jusqu'à 21 h 30 dans la semaine, ça n'arrête pas […] Des fois, ils se stationnent devant les maisons, ils montrent comment changer les vitesses et il y en a qui ne l'ont vraiment pas. Ils ne respectent pas les gens dans leur maison », indique-t-elle.

Qualité de vie affectée

Josée Hénault affirme que sa qualité de vie en est grandement affectée. Elle dit ne pas pouvoir ouvrir les fenêtres à l'avant de sa maison en raison du bruit des camions qui enterre celui de sa télévision.

« Un moment donné, j'étais assise dehors avec une amie et je n'étais même pas capable de lui parler. Même si on est assis en arrière, le bruit est aussi fort. Je me suis dit que c'était pire que pire et j'ai décidé d'aller voir les voisins », raconte-t-elle.

À la fin avril, elle a lancé une pétition à laquelle une cinquantaine de résidents du secteur ont apposé leur signature. Elle l'a envoyée à la Ville de Joliette le 28 avril afin de lui demander d'agir pour faire « respecter » le côté résidentiel de la rue.

Pas d'accord

Or, une autre résidente de la rue Lépine rencontrée par TC Media et qui a déjà travaillé dans le domaine du transport n'est pas du tout d'accord avec le dépôt de cette pétition.

« Il y a des gens qui veulent améliorer leur sort et qui vont suivre un cours de camionnage pour avoir un meilleur salaire et moi, comme je le vois, elle est en train de mettre des bâtons dans les roues de ces personnes qui travaillent le jour et qui vont faire leur cours de soir », explique celle qui a préféré garder l'anonymat.

Première plainte

« Nous avons des travailleurs qui prennent des cours et quand ils travaillent le jour, oui, il arrive que nous donnions des cours de soir, mais nous sommes respectueux des gens autour », explique Sophie Robitaille, propriétaire de l'école de conduite de camions René Robitaille, située près de la rue Lépine et pointée du doigt par Josée Hénault.  

Sophie Robitaille explique que des élèves peuvent circuler sur la rue Lépine pour se rendre de la rue Piette au quartier industriel, mais que son entreprise est « consciente que la rue est résidentielle d'un côté ». Selon elle, en 21 ans d'existence, il s'agit de la première fois qu'une résidente se plaint de camions-écoles de son entreprise.

« Il est rare que nous terminions après 20 h », ajoute-t-elle.

Pistes de solutions à discuter

Au Centre de formation du transport routier (CFTR), aussi ciblé par Josée Hénault, le directeur adjoint Yves Dagenais indique que des camionneurs empruntent la rue Lépine notamment pour sortir puis revenir au point de service de la rue Maisonneuve. Selon lui, le passage de camions-écoles ne devrait pas dépasser 21h.

« Nous sommes en communications avec la Ville de Joliette pour voir les éventualités possibles », affirme-t-il.

À la Ville de Joliette, on indique que le sujet a été ajouté à l'ordre du jour de la prochaine rencontre de la commission de la circulation urbaine qui devait avoir lieu demain (le 25 mai).

« C'est à cette table que les différentes pistes de solutions seront discutées », indique la municipalité.

De son côté, Josée Hénault affirme qu'elle songe à vendre sa résidence si rien ne change d'ici la fin de l'été.

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