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15 mai 2017

L'itinérance prend de l'ampleur dans Joliette

©Photo TC Media - Caroline Morneau

ITINÉRANCE. Un homme de 48 ans qui a connu la rue durant 27 ans est maintenant sobre et vit en logement depuis 11 mois. Une femme de 40 ans a repris le contrôle sur sa santé psychologique et a désormais un emploi à temps plein. Des petites victoires comme celles-là, les organismes de lutte à l'itinérance en réclameraient davantage, mais difficile d'agir avec des ressources qui débordent.

Bien qu'il soit compliqué de dresser un portrait clair de l'itinérance à Joliette et dans les environs, tous les organismes du milieu s'entendent pour dire que le phénomène est en croissance et que les refuges se voient obligés de refuser de plus en plus de gens par manque de place.

Après l'adoption d'une première politique de lutte à l'itinérance à l'Assemblée nationale, il y a trois ans, politique lancée par la députée de Joliette, Véronique Hivon, le soutien pour en assurer le déploiement « n'a pas suivi », constatent les intervenants du milieu.

Lors d'un point de presse tenu le 12 mai, ceux-ci ont rappelé qu'une maigre somme de 157 000 $ sur cinq ans était accordée à la région de Lanaudière à la suite de l'adoption de cette politique et que l'ensemble des régions du Québec se voyaient remettre un million de dollars à partager, lors du dépôt du dernier budget du gouvernement libéral. Des subventions insuffisantes, selon eux.

« Pour enrayer le phénomène une fois pour toutes, il faudrait que l'on fasse de la lutte à l'itinérance une priorité au Québec. On voyait l'adoption de la politique comme un avancement important en ce sens, on a mis sur pied une politique solide, mais on n'a jamais eu l'aide requise pour en assurer le déploiement par la suite. Le gouvernement laisse nos efforts en plan en ne mettant pas d'argent », dénonce Véronique Hivon.

Le 12 mai dernier, l'heure était au bilan. Avec des moyens restreints, quelques bons coups ont été réalisés ces dernières années dans la région, indiquent les intervenants du milieu, dont l'ouverture d'un dortoir à Joliette et d'une ressource d'hébergement à Terrebonne.

« Je remarque une mobilisation du milieu et ça fait du bien. Les organismes font beaucoup avec peu, mais il reste beaucoup de chemin à faire », ajoute la députée de Joliette.

Les logements abordables sont rares

Si le nombre de sans-abri semble augmenter dans la région, on remarque également que le visage de l'itinérance change et prend plusieurs formes.

« Il y a plus de femmes, fait valoir Sylvain Daneault, de la Table d'action prévention de Lanaudière. Les jeunes sont de plus en plus jeunes, voire même d'âge mineur et il n'est pas rare de voir des aînés en situation de grande précarité. »

Il ajoute que les Lanaudois sont aux prises avec un accès difficile aux logements abordables, ce qui contribue, selon lui, à la croissance de l'itinérance.

« Trouver des moyens pour que les personnes seules aient accès à des appartements à coût abordable, aller chercher des subventions, c'est l'une des priorités. C'est vraiment une problématique propre à Lanaudière à laquelle il faut accorder de l'importance comme société », soutient-il.

Commentaires

15 novembre 2020

M. Normand Jaquemot

Je me demande souvent pourquoi on ne pouvait pas donner une tente, un matelas de sol et un sac de couchage -40°C à nos itinérants, et leur allouer un terrain où ils pourraient " lever le camp " sans se faire importuner par les forces de l'ordre. Il nous faut comprendre que ces gens souffrent souvent de problèmes psychologiques, et que plusieurs sont désillusionnés par de mauvaises expériences. L'ordonnance à Longue-Pointe a des surplus sur ces items.

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