À la recherche du mode de vie « La Galère »

©Photo TC Media - Caroline Morneau

COHABITATION. Cohabiter dans une grande maison avec leur famille respective, partager les coûts et se permettre de travailler moins, c'est l'original projet que caressent deux jeunes femmes de Joliette. Eh oui, comme dans la télésérie La Galère, pour ceux qui comprennent la référence.

Avez-vous suivi cette émission mettant en vedette les comédiennes Hélène Florent, Brigitte Lafleur, Anne Casabonne et Geneviève Rochette? Dans l'histoire, quatre amies décident d'emménager ensemble, avec leurs enfants, dans une maison victorienne offerte par une vieille dame, Mme Baers.

« Je me suis toujours dit, en regardant La Galère, que le mode de vie de ces filles correspondait à mes valeurs. Et quand j'ai fait la connaissance d'Anie, je me suis rendu compte qu'on partageait exactement la même vision », raconte Cynthia Bleau, en entretien avec L'Action.

Les deux enseignantes de profession ont fait connaissance par l'entremise de leurs enfants qui fréquentent la même école. Rapidement, elles se sont découvert plusieurs points communs. Toutes deux sont séparées du père de leur fille et surtout, toutes deux souhaitent passer plus de temps de qualité avec leur famille, lui inculquer des valeurs d'entraide et de partage.

« Tout comme Cynthia, j'ai un très bon emploi. Elle enseigne au cégep, et moi au primaire. J'adore ce que je fais et je veux continuer à travailler. Seulement, je ne veux plus faire des 40 h par semaine comme avant », témoigne à son tour, Anie Thuot, ajoutant que le traintrain quotidien et le métro-boulot-dodo l'ont graduellement menée vers l'épuisement, par le passé. Et elle ne souhaite, sous aucun prétexte, renouer avec ses anciennes habitudes de vie.

Même son de cloche du côté de Cynthia, qui présente un parcours similaire.

« J'ai envie d'être là pour mes enfants. J'ai envie d'avoir le temps de faire du jardinage, de la couture, de cuisiner et de bien manger. Notre but, ultimement, ce serait de s'autosuffire, d'avoir une petite fermette, peut-être. C'est ça que je veux comme vie. Je veux inculquer la débrouillardise aux enfants », illustre celle qui a donné naissance à un petit garçon, Jacob, il y a à peine neuf mois.

« J'ai deux enfants de deux pères différents. Mon copain actuel, le père de mon fils, s'installerait avec nous. »

Des règles claires

Ce n'est pas compliqué. Cynthia et Anie cherchent la perle rare. Une grande maison avec plusieurs pièces, située idéalement dans le Grand Joliette.

« On veut une location, on ne veut pas nécessairement acheter. Le but, c'est d'économiser en loyer et de se séparer tous les frais. Évidemment, pour que ça fonctionne, ça prendra des règles claires. Le vivre ensemble, c'est bien, mais on veut aussi que tout le monde ait son intimité », explique Cynthia.

Anie, bien qu'elle se dise plutôt réservée, anticipe, elle aussi, l'aventure de façon positive.

« On est conscientes que ce ne sera pas toujours le paradis, on s'y attend et on est prêtes. Si tout est mis au clair dès le départ, on se dit qu'il n'y a pas de raison pour que ça ne fonctionne pas. »

Les deux enseignantes ont récemment publié une annonce Kijiji dans laquelle elles décrivent leur projet peu conventionnel. Elles s'attendent à ce que leur perle rare ne soit pas facile à trouver, c'est pourquoi elles ne se fixent pas d'objectif de temps avant le déménagement.

« On a chacune notre chez-soi en attendant. On commence à chercher, alors on n'est pas stressées. On veut tomber sur une "luck", la location parfaite, à un prix incroyable. »

Et les deux femmes ne sont pas fermées à éventuellement accueillir, dans leur maison, d'autres familles avec qui elles pourraient partager des connaissances et des talents.

« On ne prendrait pas n'importe qui, évidemment, ce serait des gens que nous connaissons. Des gens qui ont les mêmes valeurs que nous et qui ont une volonté de vivre différemment. »

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