28 mars 2017

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

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©(Photo gracieuseté)

L'oiseau a été observé par Jacques Pontbriand et Lyse Pépin, sur la rue Pine. Ils se sont empressés d'immortaliser le moment. « J'ai 72 ans et c'est la première fois que j'en vois un », raconte M. Pontbriand en entrevue avec l'Action.

Yannick Bilodeau, biologiste et responsable de la faune terrestre au ministère de la Faune, n'est pas surpris. « C'est tout à fait normal », confirme-t-il. Il rapporte que des oiseaux ont aussi été vus à Saint-Liguori.

Le secteur du piedmont et les régions agro-forestières sont en effet propices à l'observation du dindon sauvage. « Il commence à coloniser l'endroit », ajoute M. Bilodeau.

Le dindon sauvage est surtout présent en Outaouais, mais il se déplace progressivement vers les Laurentides et Lanaudière.

La chasse au dindon sauvage, une chasse printanière, présente aussi de plus en plus d'adeptes. Si, en 2008, 2277 personnes se sont procuré un permis de chasse, en 2016, ce nombre avait passé à 14 249.

Dans la région, une première récolte de dindon sauvage a eu lieu en 2015, à Saint-Calixte.

Si vous apercevez un dindon sauvage, ne soyez pas effrayé. Yannick Bilodeau précise que si l'oiseau peut être territorial, c'est aussi un volatile forestier qui possède une très bonne acuité visuelle et qui est peureux.

Quelques informations

Sur le site internet du ministère de la Faune, dans le Plan de gestion du dindon sauvage au Québec 2016-2023, on explique que le dindon sauvage est un oiseau forestier qui profite de l'agriculture. Il passe la majeure partie de son temps au sol pour se nourrir, se déplacer ou encore nicher. Le dindon sauvage est omnivore.

©(Photo gracieuseté)

Ce dindon sauvage a été aperçu sur la rue Pine à Rawdon le 27 mars 2017.

Le dindon sauvage a frôlé l’extinction au début du 20^e siècle, en raison d’une chasse intensive non contrôlée et d’une perte d’habitat. Toutefois, grâce à une prise de conscience sur l’importance d’une saine gestion de l’espèce ainsi qu’à des programmes de relocalisation, le dindon sauvage s’est rétabli graduellement dans l’ensemble de son aire de répartition historique. Celle-ci progresse maintenant vers le nord à la suite d’hivers plus cléments et de la fragmentation des habitats (ouverture du milieu forestier et expansion des activités agricoles).

Une collaboration entre le Ministère et la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs a permis, au début des années 2000, de mettre en place un projet de relocalisation du dindon sauvage afin d’accélérer sa colonisation en sol québécois. Au total, 40 opérations de relocalisation impliquant plus de 600 dindons qui provenaient majoritairement de l’Outaouais ont été réalisées sur une période de 10 ans.