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16 octobre 2017

Il est devenu président d’une association venant en aide aux personnes comme lui

©Photo TC Media - Geneviève Geoffroy

SENSIBILISATION. Pour les personnes ayant subi un traumatisme craniocérébral, il y a leur vie d’avant et leur vie d’après l’important choc au cerveau dont elles ont été victimes.  L’Action s’est entretenu avec un ancien travailleur d’une usine de la région de Joliette qui a accepté de raconter son histoire pour sensibiliser la population à sa réalité.

Il y a plus de 20 ans, Jocelyn Picard  a fait une mauvaise chute. et il est tombé sur la tête.

Il a dû être transféré à l’hôpital Sacré-Cœur, à Montréal, où il a été dans le coma. Quand il s’est réveillé, il mélangeait plusieurs choses, comme les noms par exemple.

« Les autres trouvaient ça ben drôle, mais pas moi », raconte-t-il.

Brûlé

Jocelyn Picard s’est tranquillement remis sur pied. Il a tenté de recommencer le travail à raison de stages de quelques heures par semaine, mais il s’est rapidement rendu compte qu’il n’était plus en mesure de faire le même ouvrage qu’avant sa chute, notamment en raison de problèmes de concentration et de sa fatigue, deux des diverses conséquences de son traumatisme craniocérébral.

« Je ne finissais jamais mes stages, explique-t-il. J’étais brûlé. Parfois, je sortais de là et je pleurais parce que j’avais trop dépassé mes limites. »

Incompréhension et préjugés

Jocelyn Picard raconte qu’il a dû faire face à l’incompréhension et aux préjugés des autres, notamment en raison de sa fatigue. Selon lui, il arrive à certains de ne pas comprendre pourquoi il est fatigué après un léger effort.

Jocelyn Picard a aussi dû accepter de ne plus être le pilier financier de sa famille formé de sa femme et de ses trois enfants. Les conséquences d’un traumatisme craniocérébral peuvent en effet avoir pour conséquence de redéfinir les rôles et les tâches au sein d’un couple.

Aider les autres

Lorsque L’Action l’a rencontré il y quelques semaines, Jocelyn Picard semblait cependant en paix avec sa vie d’après l’accident. D’ailleurs, depuis 2002, il est le président de l’Association des personnes handicapées physiques et sensorielles de Joliette.

Il explique qu’il est important pour lui de redonner au suivant en occupant ce poste, puisque l’association l’a beaucoup aidé à cheminer. D’ailleurs, il demande à ceux et celles, qui, comme lui, vivent avec les séquelles d’un traumatisme craniocérébral de ne pas hésiter à aller chercher de l’aide.

Selon lui, le soutien que peuvent apporter ces associations et leurs intervenants est primordial.

L’association, dont il est président, dispose d’un groupe d’entraide pour les personnes traumatisées craniocérébrales et leurs proches. L’an dernier, le groupe est venu en aide à 119 personnes atteintes et à 44 proches.

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