Rita Blais-Venne a adopté Saint-Côme

Des années de souvenirs

©(Photo TC Media - Élise Brouillette)

ANNIVERSAIRE. Lors du souper d'ouverture du 150e anniversaire de Saint-Côme le 14 janvier, Rita Blais-Venne sera honorée en tant que doyenne de la municipalité. Originaire de Sainte-Émélie-de-l'Énergie, la dame, qui aura 93 ans le 1er mai, a emménagé à Saint-Côme en 1947 après avoir épousé Jean Venne. « Qui prend mari prend pays », affirme-t-elle.

C'est par l'entremise d'un cousin, lors de veillées, que Rita Blais-Venne a rencontré son époux. De leur union sont nés quatre enfants, soit Marcel, Mariette, Denis et Maryse.

Ils ont vécu deux ans dans un rang au bord de la rivière avant de s'installer dans le rang des Venne, où elle demeure encore aujourd'hui. Pendant longtemps, le secteur était exclusivement habité par des Venne, l'une des grandes familles de Saint-Côme avec les Morin et les Thériault.

« Nous étions cultivateurs, nous avions aussi des animaux. Je me suis bien adaptée à Saint-Côme et je me suis attachée. La parenté de ma mère venait aussi de Saint-Côme. »

Parmi ses souvenirs, Rita Blais-Venne raconte qu'ils ont eu l'eau courante au début des années 50.

Elle souligne aussi que pendant plusieurs années, le rang des Venne, à la hauteur où ils habitaient, n'était pas ouvert l'hiver. « Il fallait faire le détour par le village. Ensuite, on a eu du gravier et de l'asphalte. »

Jusque dans les années 70, c'était en voiture tirée par des chevaux que les déplacements s'effectuaient.

« L'hiver, on se mettait de grosses couvertures chaudes, on faisait chauffer des briques et le fer à repasser. »

Dans les années suivant son mariage, Mme Blais-Venne a travaillé avec son mari deux hivers de suite dans les chantiers, faisant la cuisine pour les bûcherons. Le second hiver, elle avait même un nouveau-né d'à peine un mois et demi avec elle. « On dormait dans des camps en bois rond. On partait en novembre et on revenait en mars. Le premier hiver, ce fut très long. Le deuxième, ma belle-sœur est venue aussi. »

On fête encore aujourd'hui!

Le grand-père Venne (et beau-père de Rita), Joseph, adorait le jour de l'An. « On partait toujours trop tôt », se rappelle Mme Blais-Venne.

Encore aujourd'hui, ses descendants, plus d'une centaine, perpétuent la tradition et se réunissent pour fêter même 35 ans après son décès. Et oui les sets carrés ont toute leur place, honorant ainsi la réputation des veillées de danse de Saint-Côme.

De sa jeunesse, Rita Blais-Venne se souvient des veillées avec « les amis de la Boule », les résidents de ce rang de Saint-Côme qui à cette époque « faisaient quasiment partie de Sainte-Émélie ».

Toujours active

Rita Blais-Venne a été impliquée pendant dix ans au sein de l'âge d'Or, occupant diverses fonctions au sein du conseil d'administration, allant de présidente, à vice-présidente et directrice.

Elle a ensuite été active, jusqu'à l'année dernière, au comptoir vestimentaire Les amis de Marie.

Tricot, couture et bricolage n'ont pour elle aucun secret.

Mme Blais-Venne a aussi été bien connue pour confectionner des bouquets de mariée et de corsage. « À un certain moment, la moitié des gens de Saint-Côme avait l'un de mes bouquets. »

D'ailleurs, l'année dernière, la plus jeune de ses petites-filles s'est mariée et c'est elle, à 91 ans, qui a réalisé les bouquets de toutes les demoiselles et des garçons d'honneur.

« Je serais encore bonne pour le faire encore! », mentionne-t-elle.

La longévité est de famille chez les Blais. Mme Blais-Venne souligne que son frère Lionel Blais a déjà été doyen de Saint-Côme à 95 ans et son autre frère Donat Blais doyen de Sainte-Émélie-de-l'Énergie à 105 ans.

Outre le souper de lancement des célébrations, Rita Leblanc-Venne se promet bien d'assister à plusieurs activités toute au long de l'année, comme la Fête-Dieu et la soirée canadienne.

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